Le satanisme vu par Douguine : « En fait, nous sommes déjà dans un état de guerre des civilisations, où notre ennemi – la civilisation de l’Occident – est appelé par son vrai nom. C’est une civilisation satanique, combattant Dieu, anti-Dieu, antihumaine… Le satanisme, c’est la primauté de la matière sur l’esprit, le relativisme postmoderne, c’est-à-dire la relativité de toutes les valeurs, y compris celles de l’être humain et de l’esprit. Et c’est la voie que l’Occident a empruntée, non pas hier, mais il y a environ 500 ans, avec le début du New Age. » Von der Leyen a gagné comme à la parade et Bardella a déjà rétropédalé sur les retraites et le reste. C’est fini : il faut quitter l’Europe avant les rats. Dictature Draghi et super-Etat européen cet été. Revoir aussi nos textes sur le satanisme culturel et leur eurovision.

Von der Leyen a gagné comme à la parade et Bardella a déjà rétropédalé sur les retraites. C’est fini : il faut quitter l’Europe avant les rats.


https://x.com/f_asselineau/status/1800531964035993785


https://x.com/Poulin2012/status/1799923199918084313

Traduction par notre ami Robert Steuckers.

Peter Vlasov : « Alexandre Douguine, nous entendons de plus en plus souvent les dirigeants du pays définir la civilisation occidentale moderne par le mot “satanisme”. Qu’entendez-vous par là, quel est votre avis ? »

Alexander Douguine : « Le président a déclaré que l’Occident était une « civilisation satanique » dans le discours qu’il a prononcé lors de l’admission de nouveaux sujets au sein de la Fédération de Russie. Nous devrions prendre cela au sérieux et essayer de comprendre ce qui se cache derrière cette formulation, d’autant plus qu’elle a été répétée par la suite par de nombreuses personnalités politiques et publiques de haut rang. Il me semble qu’il s’agit d’une déclaration très sérieuse et profonde.

Après le début de l’Opération militaire spéciale, nous avons commencé à nous rendre compte de plus en plus clairement que quelque chose ne tournait pas rond en Occident. La civilisation occidentale moderne s’est soit égarée, soit détournée de la voie qu’elle suivait lorsque nous l’avons acceptée, accueillie, imitée, soit, ce qui est encore plus probable, quelque chose ne va pas depuis longtemps. Une civilisation que nous admirons, à laquelle nous cherchons à nous intégrer, dont nous partageons les valeurs et les règles et que nous embrassons de toute notre âme, ne peut-elle pas se révéler soudainement satanique ? Parallèlement à cela, nous voyons la question des valeurs se poser à différents niveaux dans notre Etat. Nous commençons à le répéter : nous défendons nos valeurs. Il y a un an, le Président a adopté un décret sur la défense des valeurs traditionnelles, parmi lesquelles la supériorité de l’esprit sur la matière. C’est une chose absolument étonnante ! Les valeurs traditionnelles de la Russie sont reconnues comme étant, si vous voulez, l’idéalisme, la religiosité, la domination de l’esprit. Et bien sûr, si nous commençons à nous considérer – pas encore avec confiance, mais de plus en plus – comme des porteurs de valeurs traditionnelles, c’est précisément face à ces valeurs traditionnelles, que nous découvrons tout juste en nous-mêmes, que nous commençons tout juste à comprendre, à appréhender et à défendre, face à ces valeurs, bien sûr, les valeurs occidentales ressemblent à du satanisme pur et simple. Elles sont tout le contraire des nôtres. Elles reposent sur l’idée que la matière est primordiale par rapport à l’esprit, que l’homme n’est qu’un être biosocial qui est un reflet cognitif du monde extérieur. L’Occident perçoit l’homme comme un animal évolué, qui a atteint son stade final pour passer l’initiative à une espèce posthumaine, aux constructions transhumanistes, aux cyborgs, à l’intelligence artificielle. Et la préparation, l’échauffement, c’est la politique du genre, où l’on change de sexe au gré de ses envies – voire de ses caprices – et bientôt d’espèce, où l’on choisit d’appartenir au sexe homme, à une catégories de machines ou à une espèce animale, ce qui fait déjà l’objet de discussions sérieuses au plus haut niveau des personnalités occidentales.

Ayant découvert que l’Occident est monstrueux et se sépare sous nos yeux de l’espèce humaine, la Russie s’en est éloignée. Un problème local, le conflit avec l’Ukraine, nous a soudain conduits à des conclusions fondamentales : l’Occident fait fausse route, il entraîne l’humanité dans l’abîme et nous devons l’affronter. C’est la nouvelle la plus importante, quelque chose d’absolument incroyable, car auparavant nous nous étions modestement limités à la lutte pour la souveraineté.

Et c’est ici que le concept de « satanisme » acquiert pour la première fois une signification très sérieuse. Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement occulte marginal, le satanisme existe en Occident, il y a l’Église de Satan d’Anton LaVey, il y a même le satanisme direct de l’écrivain ultra-capitaliste Ayn Rand (Alice Rosenbaum) – qui était d’ailleurs populaire parmi les oligarques et les libéraux russes dans les années quatre-vingt-dix. Mais il s’agit dans l’ensemble de phénomènes marginaux, de sectes occultes et de productions théâtrales. Par « le satanisme de la civilisation occidentale », Poutine entendait quelque chose d’autre, de beaucoup plus profond. Le satanisme, c’est la primauté de la matière sur l’esprit, le relativisme postmoderne, c’est-à-dire la relativité de toutes les valeurs, y compris celles de l’être humain et de l’esprit. Et c’est la voie que l’Occident a empruntée, non pas hier, mais il y a environ 500 ans, avec le début du New Age.

Qui est Satan ? Il n’y a pas de Satan quand il n’y a pas de Dieu, pas de foi, pas de religion. Ce terme reste dans le vide, si pour nous les termes « Dieu », « foi », « éternité », « immortalité », « résurrection des morts », « jugement dernier », « salut de l’âme »… sont tout aussi vides. Si nous suivons l’image scientifique occidentale moderne du monde, il est bien sûr ridicule de parler de satanisme, car il n’y a ni Dieu, ni diable, ni foi, ni âme immortelle, ni vie post-mortelle, mais seulement un flottement d’unités biologiques, d’atomes, qui se collent les uns aux autres, se séparent, puis disparaissent dans l’abîme de l’espace noir et mort. C’est à peu près cette image du monde qui s’est imposée en Occident il y a 500 ans, et que l’on appelle généralement « l’image scientifique du monde ». Elle s’est accompagnée d’une déchristianisation progressive et complète de la culture occidentale. Ainsi, Satan en tant que phénomène a disparu de la « représentation scientifique du monde » en même temps que Dieu. Lorsque nous affirmons sérieusement que la civilisation occidentale est satanique, nous attirons l’attention sur le fait qu’il s’agit d’une conclusion hâtive, incorrecte, prématurée et, en fait, profondément erronée. C’est à tort que l’on s’est éloigné de la tradition, de l’esprit, de Dieu, de la religion, et c’est là que l’âge moderne de l’Europe occidentale a commencé. Nous l’avons perçue sans esprit critique dès le XVIIIe siècle, lorsque nous avons été emportés par les Lumières européennes. Mais jusqu’en 1917, nous avons maintenu d’une certaine manière le caractère religieux de notre société. Puis nous avons plongé dans l’abîme du matérialisme, et après l’effondrement de l’URSS, nous sommes descendus encore plus profondément dans cet abîme – dans un matérialisme capitaliste libéral encore plus débridé et flagrant. Et finalement, nous nous sommes retrouvés à la périphérie de la civilisation satanique occidentale, en tant que sa province.

En d’autres termes, le concept de Satan prend aujourd’hui, dans le cadre de la guerre contre l’Occident, une toute autre signification dans notre société que le concept de Dieu. S’il y a Dieu, s’il y a la foi et l’Église, la Tradition et les valeurs traditionnelles, cela signifie qu’il y a aussi l’antithèse de Dieu, celui qui s’est rebellé contre Dieu. C’est alors que l’histoire de l’Occident, l’histoire du soi-disant progrès, l’époque de la modernité des 500 dernières années s’ouvre sous un jour complètement nouveau. Il s’avère que l’Occident a rejeté Dieu, a dit : il n’y a ni Dieu ni diable, et le diable, comme après un certain temps, a objecté : il n’y a pas de Dieu, mais c’est moi, parce que c’est moi qui vous ai dit qu’il n’y avait pas de Dieu. »


Peter Vlasov : « Ce que vous appelez le satanisme peut-il être considéré comme une construction idéologique, ou s’agit-il simplement d’un principe de négation, de destruction ? »

Alexander Douguine : « Nous ne devrions pas commencer par le satanisme, mais par Satan, par la figure que l’on appelle par ce nom, si nous sommes des croyants, c’est pour nous un fait ontologique. Pour les non-croyants, le satanisme n’a pas de sens.

Qui est Satan, qui est Lucifer ? C’est un ange, c’est-à-dire l’esprit céleste éternel. C’est la première création suprême de Dieu qui s’est rebellée contre Dieu. C’est l’origine de toutes les attaques contre Dieu, du matérialisme, de l’athéisme, de toutes les notions selon lesquelles des personnes sans Dieu peuvent construire un monde meilleur. Nous retrouvons ce principe dans l’humanisme, dans le développement de la science moderne et dans la doctrine sociale du progrès. Satan n’est pas seulement la destruction ou l’entropie, mais une volonté consciente de détruire. C’est la rébellion, la destruction de l’unité au nom du triomphe de la multiplicité. Ce n’est pas seulement un affaiblissement de l’ordre divin, c’est la volonté de le briser. Quand le corps est affaibli, c’est une chose, mais quand il y a une force, comme le cancer ou une autre maladie naturelle, qui pousse le corps à la décomposition, c’en est une autre. Satan est l’esprit, la volonté de se décomposer, pas seulement la décomposition elle-même, qui est déjà une conséquence. En un sens, il s’agit d’une croyance, d’une religion, d’une anti-église. C’est l' »église noire » qui s’incarne dans la culture occidentale moderne, la science, l’éducation, la politique. Nous voyons ici non seulement la décadence, mais aussi le refus de construire l’ordre, la hiérarchie, d’élever les principes de la science, de l’esprit, de la pensée, de la culture à l’unité la plus élevée, comme dans la civilisation traditionnelle, au début de la hiérarchie, – parce que la hiérarchie terrestre imite le rang angélique. À ce refus de faire le bien s’ajoute la volonté de faire quelque chose de directement opposé, de faire le mal. Quand on regarde les Ukrainiens, Biden, Soros, Macron, on voit une volonté de destruction active, agressive. Le satanisme présuppose nécessairement une stratégie consciente et une impulsion volontaire qui génère un mouvement puissant des masses humaines. Les masses peuvent détruire la culture traditionnelle par leur stupidité, leur passivité, leur inertie – c’est la propriété de la masse en tant que telle, mais quelqu’un pousse cette masse dans une direction destructrice, quelqu’un la dirige, l’oriente. C’est là qu’apparaît le principe du sujet opposé à Dieu (ainsi qu’à l’homme dans son sens le plus élevé). On le retrouve dans toutes les religions : il s’agit de cette volonté consciente du sujet de construire une civilisation anti-Dieu, inversée. Il ne s’agit pas seulement de détruire l’existant, mais de créer quelque chose de dégoûtant, de pervers, comme les femmes LGBT barbues de l’Occident. »


Peter Vlasov : « Y a-t-il là une image de l’avenir ? »

Alexander Douguine : « René Guénon, philosophe, partisan d’une société spirituelle traditionnelle, l’a appelée la Grande Parodie. C’est à cela que conduit la civilisation satanique. Si, au premier stade du matérialisme, il s’agissait de nier toute spiritualité, c’est-à-dire d’affirmer qu’il n’y a pas d’esprit, mais seulement la matière, l’homme, le monde terrestre, progressivement, au fur et à mesure que cette Grande Parodie prend forme, un nouveau projet émerge : non seulement le rejet de l’Église, mais la construction d’une anti-Église, non seulement l’oubli de l’esprit, mais la création d’une nouvelle spiritualité, inversée. Nous commençons par la destruction de l’église, nous comparons tout à la terre, il ne reste que l’homme, mais après cela, nous commençons à construire un temple souterrain vers le bas, dans la direction opposée, nous faisons un trou dans la matière. L’écrivain français Raymond Abellio a écrit un roman intitulé “La fosse de Babylone”, qui traite de la construction de la civilisation dans le sens souterrain. Cette hiérarchie inversée, ce pouvoir inversé, cette spiritualité inversée, voilà ce qu’est le satanisme occidental. »


Peter Vlasov : « On a l’impression que même les vices sont inversés. Je ne comprends absolument pas comment une personne peut être séduite par de telles choses, par les déviations qui fascinent aujourd’hui l’Occident… »

Alexander Douguine : « Contrairement aux vertus, les vices changent, les vertus sont immuables et les vices progressent toujours. Pour une personne progressiste, la débauche de l' »ancien régime » cesse à un moment donné d’exciter, d’affecter. Lorsqu’une personne s’arrête à un certain niveau de vice, qu’elle se fige, cela ne ressemble plus à un vice. Le vice est une décomposition progressive, et la décomposition n’a pas de limites, on ne peut pas se décomposer jusqu’à un certain point et se reposer là. Un homme a besoin de quelque chose qui le saisisse et l’entraîne de plus en plus bas, la décomposition doit aller de plus en plus loin. L’histoire même de la dépravation occidentale est une histoire de progrès. À chaque étape, de nouveaux vices sont découverts, la perversion elle-même devient la norme. Par exemple, aujourd’hui, l’homosexualité en Occident est reconnue comme la norme, ce n’est plus un vice, il faut donc aller plus loin, vers la pédophilie, l’inceste, le cannibalisme, le changement de sexe…. Tout cela est poussé par la législation. Le législateur occidental s’empresse de reconnaître la décomposition, de légaliser ce qui hier encore était interdit et immoral…. Michel Foucault l’a écrit : la décomposition est le dépassement de la loi, la transgression. Or il n’y a plus de loi, plus de vertu, plus de frontière en Occident, et par conséquent, il n’y a plus de vice après sa légalisation. Si nous considérons le vice comme une convention sociale, alors il n’y a pas de vice du tout. Il n’y a qu’un « élargissement de l’expérience », une « libération des préjugés » – comme la honte, la conscience, la moralité, la vertu, l’innocence, la retenue. Lorsque quelque chose n’est plus considéré comme un vice ou un crime, cela devient inintéressant, sans attrait, alors il faut passer à autre chose – changer vingt fois de sexe, se confondre avec les animaux, aboyer, marcher à quatre pattes, exiger que les enfants qui se prennent pour des chats soient nourris sur un plateau par les instituteurs à l’école. La décomposition n’a pas de limites, dès que la décomposition est légalisée, elle cesse d’être attrayante, il faut de nouvelles formes. Le Marquis de Sade, l’un des hérauts de la « civilisation satanique » occidentale, disait que la chose la plus importante dans le vice est l’innovation. »


Peter Vlasov : « Cette passion pour la décadence et l’autodestruction est-elle en nous depuis le début ? »

Alexander Douguine : « Si nous considérons la situation sans Satan, il n’y a qu’un homme et une aspiration à la déification de l’homme, dans ce cas, le refus de l’homme de faire un effort et d’aller vers le haut, vers le salut de l’âme, le paradis et l’immortalité pourrait être attribué à des causes naturelles, à l’inertie, à la matière, au corps. Elles poussent l’homme à ne pas garder son image de Dieu, à la disperser dans des objets matériels, dans de basses attractions. Mais ce n’est pas du satanisme, c’est une simple déchéance humaine. Le satanisme commence lorsque le processus de décomposition est associé à une volonté, à un projet, à un esprit, parce que les esprits déchus, selon le christianisme, ne sont pas simplement matériels (les esprits ne sont pas matériels), ils sont spirituels, intelligents, ils ont une volonté et un esprit. Un démon est un sujet. Par conséquent, le satanisme doit être strictement compris comme une stratégie de décomposition, la volonté de décomposition, l’élévation de la décomposition en une idéologie, en un programme, en un projet. Il ne s’agit pas d’un simple instinct animal. Cette volonté, qui vient des profondeurs de l’ontologie, qui vient du mental, de l’esprit, est imposée, comme le disent les ascètes orthodoxes, par des prilogies et des ajouts. »


Peter Vlasov : « Nous disons : c’est du satanisme, et pourtant nous continuons à exister dans le système que l’Occident a créé. Quelle est la probabilité d’une nouvelle confrontation mondiale avec l’Occident, comme à l’époque de l’URSS ? »

Alexander Douguine : « En fait, nous sommes déjà dans un état de guerre des civilisations, où notre ennemi – la civilisation de l’Occident – est appelé par son vrai nom. C’est une civilisation satanique, combattant Dieu, anti-Dieu, antihumaine. Nous l’avons désignée, mais la question se pose : s’ils sont une « civilisation satanique », qui sommes-nous ? Il s’avère que notre seule voie est d’être une civilisation traditionnelle, religieuse, réunissant les confessions traditionnelles, mais alors nous devons être différents. Fondamentalement, nous devons repenser notre état intérieur. Ce qu’ils sont, nous l’avons déjà exprimé, et ce que nous sommes, nous ne l’avons pas encore réalisé.

Nous sommes déjà en guerre contre Satan, mais nous ne savons pas encore au nom de qui. Nous n’avons pas beaucoup de choix, ce choix nous est suggéré par nos ancêtres, nos grands écrivains, philosophes, penseurs, anciens, ce choix nous est suggéré par notre culture : nous sommes la Sainte Russie, nous sommes un peuple qui porte Dieu. Nous pouvons, bien sûr, tomber – Blok a vu la Russie tomber. Blok appelait la Russie « l’âme du monde », mais il croyait pieusement que nous, Russes, en tant qu’âme du monde, étions tombés pour nous élever. Nous ne réalisons pas encore pleinement qui nous sommes, ce que nous sommes appelés à faire, ce pour quoi nous nous battons, ce pour quoi nous donnons notre sang et notre vie dans cette lutte. Nous venons à peine de commencer à mener cette guerre, non seulement à la mener, mais surtout à la réaliser. Et maintenant, cette guerre est passée d’un massacre physique à une confrontation métaphysique de civilisations. Ce qu’il nous reste à faire, c’est un effort fondamental pour oublier enfin la culture de la décadence des 40 dernières années.

Je me souviens de la culture de la décadence de la dernière décennie de l’ère soviétique. Une décadence totale, une dégénérescence totale. Et sans surprise, cela a été suivi par les hallucinations monstrueuses des années 90 décrépies. Après être allés jusqu’au bout, jusqu’au fond des années 90 – il me semble que l’histoire russe ne nous a jamais menés plus bas – nous avons commencé à émerger de cette ère cauchemardesque de dictature libérale avec Poutine. Non pas d’un gouffre localisé, mais d’un pic mortel, du nadir de l’histoire russe, du point le plus bas et le plus noir. Face à ce point le plus bas, nous savons ce qu’est Satan, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Il s’agit des maudites années 90, lorsque l’Occident est venu ici, chez nous, lorsque nous avons été achetés pour du bling-bling, humiliés, piétinés, violés et obligés d’applaudir. »


Peter Vlasov : « Vous ne pensez donc pas que nous allons, d’une manière ou d’une autre, faire la paix avec l’Occident, faire des compromis ? »

Alexander Douguine : « Satan, voyant que quelqu’un l’a défié, ne nous laissera pas revenir à des solutions tièdes. Il va maintenant exiger que nous renoncions enfin à Dieu, ce que nous n’avons pas fait même dans les pires périodes d’athéisme et d’impiété. C’est un mystère, nous ne pouvons pas l’expliquer rationnellement, mais nous sommes restés un peuple porteur de Dieu même à l’époque soviétique – en dépit de l’athéisme, du matérialisme, du progressisme, de la « vision scientifique du monde », de toutes les formes de dégénérescence de l’Occident….. Cette fois-ci, si nous faisons marche arrière, l’esprit russe n’aura plus de trous secrets. Il n’y a donc qu’une seule perspective : gagner ou ne rien gagner. Comme l’a dit le président : si nous ne gagnons pas, personne ne gagnera.

Nous avons des alliés – d’autres sociétés traditionnelles, elles ne sont pas comme nous, mais elles sont traditionnelles, elles sont aussi en opposition avec l’Occident, peut-être pourrons-nous gagner le monde multipolaire avec elles dans l’union des traditions et des civilisations. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons avoir une conversation plus équilibrée avec l’Occident, lui expliquer notre position – pourquoi nous ne voulons pas suivre son chemin vers l’abîme.

Peut-être le conflit passera-t-il à une phase brûlante et, qui sait, aboutira-t-il à la mort de la civilisation humaine. Nous sommes à l’aube d’une transformation si fondamentale et décisive que nous ne pouvons pas nous permettre de planifier à long terme. Tout se joue maintenant : le sort de l’humanité, de l’homme, d’Adam en tant que tel. Le destin de l’existence, et nous sommes concernés. Si nous gagnons, le monde sera complètement différent, si nous ne gagnons pas, il n’y aura pas de monde. Sans les Russes, c’est impossible. »

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/09/09/le-philosophe-et-activiste-social-alexandre-douguine-le-satanisme-revient-a.html

9 réflexions sur « Le satanisme vu par Douguine : « En fait, nous sommes déjà dans un état de guerre des civilisations, où notre ennemi – la civilisation de l’Occident – est appelé par son vrai nom. C’est une civilisation satanique, combattant Dieu, anti-Dieu, antihumaine… Le satanisme, c’est la primauté de la matière sur l’esprit, le relativisme postmoderne, c’est-à-dire la relativité de toutes les valeurs, y compris celles de l’être humain et de l’esprit. Et c’est la voie que l’Occident a empruntée, non pas hier, mais il y a environ 500 ans, avec le début du New Age. » Von der Leyen a gagné comme à la parade et Bardella a déjà rétropédalé sur les retraites et le reste. C’est fini : il faut quitter l’Europe avant les rats. Dictature Draghi et super-Etat européen cet été. Revoir aussi nos textes sur le satanisme culturel et leur eurovision. »

  1. QUI SE FAIT ENCORE BAPTISER DE NOS JOURS POUR BIEN COMPRENDRE QUE LE MAL EST SOIT DEJA EN NOUS SOIT AUTOUR DE NOUS ? ET QUE LE BAPTEME SERT À EXORCISER L’ENFANT OU L’ADULTE DE CE MAL DONT PARLE DOUGINE.. ET L’ÉGLISE.

    Le rite de l’exorcisme lors du baptême d’un enfant

    22 juin 2008: Baptême de Pierre et le Clélia à la paroisse Saint Denys du Saint Sacrement à Paris (75), France.

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    (C) CIRIC

    Par Sébastien Schmitt, Prêtre du diocèse de Strasbourg

    Parmi les rites de la célébration du baptême des petits enfants, celui de l’exorcisme n’est souvent pas bien compris des parents, en raison surtout de l’évocation du nom de Satan. Parce que le baptême est d’abord lié pour eux à la fête, à la joie, à l’innocence, ils sont mal à l’aise tant avec les expressions qui évoquent la réalité du mal (péché, mensonge, Satan) qu’avec celles qui ont trait à la mort1.« Délivre-nous du mal »

    Face aux manifestations du mal sous toutes ses formes (maladie, violences, terrorisme, cataclysmes…), qui semble aujourd’hui omniprésent, l’exorcisme n’a que plus de sens. Celui qui a été baptisé est en effet appelé non seulement à mener le combat contre le mal et le péché dans sa vie personnelle, mais aussi à dénoncer les formes de péché social, les « structures de péché », selon l’expression de Jean-Paul II, c’est-à-dire « certaines situations ou certains comportements collectifs de groupes sociaux plus ou moins étendus2 » (atteinte aux droits de la personne humaine, au bien commun, à la liberté d’autrui…) auxquels contribue son propre péché. Il est donc nécessaire d’invoquer sur celui qui sera baptisé la force du Christ qui n’a eu de cesse de combattre les puissances du mal, un combat dont il est sorti victorieux. Sa victoire nous donne la certitude qu’il est possible, à sa suite, de vaincre le mal par le bien. L’exorcisme qui précède le baptême est comme un déploiement de la dernière demande de la prière dominicale : « Délivre-nous du mal. »

    Même si la première prière d’exorcisme3 demande à Dieu d’arracher maintenant et définitivement le futur baptisé au « pouvoir des ténèbres par la passion de son Fils et sa résurrection », c’est tout au long de sa vie qu’il devra lutter contre le mal et les « mensonges de ce monde », et « résister à Satan », l’auteur du mal et l’ennemi du bien, fortifié par la force du Christ, lui-même vainqueur de l’Adversaire, des forces du mal et des enfers.

    « Dans l’Église, le premier signe du pardon du péché est le baptême. […] Mais la vie de l’Église a conduit à reconnaître que, si tout était engagé au baptême, tout n’était pas gagné pour autant. Les baptisés peuvent encore pécher, ils ont besoin d’être réconciliés et c’est alors qu’intervient le sacrement de pénitence. Il ne fait pas double emploi avec le baptême ; il en constitue comme un déploiement tout au long de notre existence encore marquée par des ruptures, ou des replis sur soi, mais appelée à de nouveaux départs[4]. »

    La deuxième prière d’exorcisme[5] souligne davantage que le baptême est pour le pardon des péchés en suppliant Dieu de « racheter ces petits enfants du péché originel », ce péché que chacun porte en soi depuis sa naissance comme un héritage reçu de l’homme tombé et chassé du Paradis et qui nous donne à comprendre que la lutte entre l’homme et les puissances du mal et de la mort se poursuivra au cours de toute l’histoire. L’enfant est à la fois assuré de participer déjà à la victoire définitive du Christ sur le mal et le péché par sa mort et sa Résurrection, dans lesquelles il sera plongé, et appelé à résister encore aux séductions attrayantes du péché qui le conduisent à vouloir agir tout seul contre Dieu, à fuir l’esprit du mal pour qu’il « resplendisse de la présence de Dieu et que l’Esprit Saint habite en lui. » Les Pères de l’Église, en particulier saint Jean Chrysostome, ont vigoureusement exhorté les nouveaux baptisés à ne pas relâcher leurs efforts pour lutter contre le mal et demeurer fidèles à l’Esprit qu’ils ont reçu.

    « Travaillons tous les jours à la santé de notre âme, vous surtout qui tout récemment avez mérité la divine initiation aux mystères, vous qui avez déposé le fardeau de vos péchés et reçu le vêtement de lumière, vous qui avez revêtu le Christ lui-même et qui avez accueilli dans votre âme le Maître de tous ! Ayez une conduite digne de celui qui habite en vous[6]. »

    Puisqu’en régime sacramentel parole et geste sont toujours liés, l’onction d’huile sur la poitrine de l’enfant ou l’imposition de la main signifieront l’une et l’autre de façon visible que la force du Christ imprègne et garde le futur baptisé sa vie durant pour qu’il affronte, à sa suite et avec la force de la foi, l’épreuve du mal. Si le rite de l’Effétah, qui se réfère à la guérison d’un sourd-muet par Jésus, est semble-t-il peu pratiqué, sans doute parce que le geste de toucher les oreilles et la bouche de l’enfant peut paraître étrange à nos contemporains, il donne pourtant une plénitude de sens à ce qui précède, ainsi que l’a souligné le pape Benoît XVI :

    « Chaque chrétien, spirituellement sourd et muet en raison du péché originel, reçoit avec le baptême le don du Seigneur qui met ses doigts sur son visage, et ainsi, à travers la grâce du baptême, devient capable d’écouter la parole de Dieu et de la proclamer à ses frères. Plus encore, à partir de ce moment, sa tâche est de grandir dans la connaissance et dans l’amour du Christ de manière à annoncer et à témoigner efficacement de l’Évangile[7]. »Au cours de la préparation au baptême

    Si, dans un premier temps, les parents peuvent être étonnés que l’on parle de Satan dans la célébration du baptême de leur enfant, en tant que ce nom évoque pour eux des groupes ou des pratiques sataniques, il n’est pas difficile de les aider à comprendre – et ils en ont bien conscience eux-mêmes – combien nous faisons face à la réalité du mal aussi bien dans notre vie personnelle que dans le monde. Il suffit de regarder autour de nous pour voir à quel point le mal empoisonne la vie des hommes.

    Il est important de faire découvrir aux parents la nécessité pour celui qui devient disciple de Jésus Christ par le baptême de poursuivre le combat qui a été le sien et dont il a triomphé. Suivre Jésus, c’est préférer la vérité au mensonge, l’amour à la violence et à la haine, le bien au mal. Mais pour mener le bon combat tout au long de sa vie, le baptisé doit être bien armé et revêtu de la force du Christ comme d’une armure, pour reprendre une image chère aux Pères. Les parents savent qu’il n’est de vie vraiment bonne qu’à cette condition-là et c’est cela qu’ils souhaitent pour leur enfant.

    Le sens de l’exorcisme s’éclaire aussi par la renonciation à Satan au cours de laquelle les parents prononcent, au nom de leur enfant, trois « non » à ce qui n’est pas compatible avec la vraie vie dans le Christ. Dire « non » à Satan et à ses œuvres, au péché et à tout ce qui conduit au mal, c’est renoncer à un faux bonheur qui se manifeste dans le mensonge, la tromperie, l’injustice, le mépris de l’autre… L’amitié avec le Christ, qui nous montre le chemin de la vie, implique un « non » à une « culture de la mort. »Mise en œuvre des rites de l’exorcisme

    Des deux prières « d’exorcisme et de délivrance » proposées par le rituel, la première évoque davantage le combat contre le mal que le baptisé doit mener tout au long de sa vie avec la force du Christ pour ne pas succomber aux « mensonges de ce monde. » Elle paraît plus adaptée à une assemblée réunie pour le baptême d’un enfant que l’expression plus abstraite de « rachat du péché originel » de la seconde, qui n’est pas sans intérêt surtout si, pendant la préparation, elle a donné lieu à un échange avec les parents. Il serait dommage en tout cas de n’employer que la première.

    Des deux gestes laissés au choix du célébrant – l’onction sur la poitrine avec l’huile des catéchumènes et l’imposition de la main –, il semble plus indiqué de choisir l’imposition de la main sur l’enfant. Faire deux onctions d’huile – celle des catéchumènes et le saint-chrême – dans la même célébration comporte le risque de ne pas laisser apparaître clairement le sens de chacune, même si une parole les accompagne. De plus, le geste de l’imposition de la main renvoie à l’action de Jésus qui souvent étend la main pour guérir et libérer du mal (Marc 1, 41 ; 8, 23…). Il est important que ce geste soit fait dignement, en silence, et qu’il dure un peu pour que l’assemblée en saisisse bien la portée.

    Le rite de l’Effétah gagne à être découvert à nouveau. Il manifeste à la fois la libération apportée par le Christ et ce dont deviennent capables ceux qui se laissent toucher par lui : « écouter sa parole » et « proclamer la foi. » Pour que ce rite soit bien compris, il demande à être accompli lentement et avec dignité.

    [1] Il est significatif que l’extrait de la lettre aux Romains (6, 3-5), qui est une lecture capitale dans la célébration du baptême, tant elle en exprime une des dimensions fondamentales, ne soit que rarement choisi par les parents.
    [2] Jean-Paul II, Exhortation apostolique post-synodale Reconciliatio et pænitentia, n° 16.
    [3] Rituel du baptême des petits enfants, n° 84. 
    [4] Célébrer la pénitence et la réconciliation, n° 10. 
    [5] Rituel du baptême des petits enfants, n° 85. 
    [6] Jean Chrysostome, Catéchèse baptismale V, 18.
    [7] Benoît XVI, Audience générale du mercredi 17 janvier 2007.

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  2. <<Bien que vous ayez profité de l’illusion du pouvoir pendant un bref moment de l’histoire de ce cosmos, vous ne contrôlez pas l’ordre de ce monde et vos plans n’aboutiront pas. Vous feriez bien de vous réveiller avant que le Divin ne commence à régler ses comptes.>>

    voilà ce que disait makow pour terminer sa critique en 2012 du film « indépendant » des hommes/femmes wachow cloud atlas , et nous sommes en 2024…

    va donc falloir encore « patienter » …!

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  3. vous aimez rilke je crois:


    Culture
    BiographiesRainer Maria Rilke, le poète de la lumière dans l’obscurité

    6 minutes

    Rainer Maria Rilke était un poète qui utilisait la tristesse comme source de créativité. Dans ses versets, il nous enseigne à ne pas nous laisser défaire face au deuil, à être curieux, à trouver la lumière dans cette forêt dense qu’est notre être intérieur.

    Rainer Maria Rilke, le poète de la lumière dans l'obscurité

    Rainer Maria Rilke était le poète qui utilisait la tristesse dans ses vers telle une muse. Or, son art, et surtout ses lettres, recèlent la magie de la transformation. Il nous a appris à accepter la nature solitaire de l’homme.

    Les biographes disent que Rilke était un artisan de l’amour et un expert en matière de solitude choisie. Au cours de sa vie, il tomba amoureux de la plupart des princesses, comtesses et duchesses de l’Empire Austro-hongrois. C’était un poète itinérant, un voyageur infatigable, qui séjournait un temps dans un manoir, dans un palais où il fascinait tout le monde par son art et son érudition. Puis il partait, laissant le vide derrière lui.

    Il est devenu le vagabond classique en quête de bienfaiteurs pour le sortir de la pauvreté mais aussi de cette éternelle maladie qui le rongeait : la solitude. Néanmoins, malgré cette itinérance existentielle et la détresse émotionnelle qu’il laissait dans son sillage, Rainer Maria Rilke a exploré la sensation de deuil comme personne d’autre.

    On dit qu’il a trouvé la plus grande inspiration et stabilité avec Lou Andreas-Salomé. Cette écrivaine, philosophe et psychanalyste russe a partagé avec lui son esprit libéral. Pour Rilke comme pour elle, les choses les plus importantes étaient l’art, la culture et la connaissance. L’amour était une source d’inspiration et une façon de nourrir l’écriture et la poésie, mais à la longue, il était trop étouffant.

    “Soyez patient en face de tout ce qui n’est pas résolu dans votre cœur. Essayez d’aimer vos questions elles-mêmes…”

    -Rainer Maria Rilke-

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    Biographie de Rainer Maria Rike, le poète itinérant

    René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke est né le 4 décembre 1875 à Prague. Son père était employé des chemins de fer et sa mère, Sophie Entz, était la fille d’un employé de banque haut placé. C’est elle qui lui a inculqué le goût de l’écriture et de la poésie. Ainsi, dès son plus jeune âge, il a fait preuve d’un talent artistique remarquable grâce à sa mère.

    Cependant, ce monde délicat et raffiné s’est effondré lorsque le mariage de ses parents s’est brisé. C’est alors que son père a pris le contrôle de son éducation. Il l’a ainsi envoyé dans une école militaire. Heureusement, grâce à des problèmes de santé, il a pu quitter ce monde rude et s’inscrire à l’université en 1895. Il y a étudié la littérature, l’histoire de l’art et la philosophie. Tout d’abord à Prague puis à Munich.

    C’est lors de son séjour à Munich qu’il rencontre la femme de sa vie. Il s’agit de Lou Andreas-Salomé. Cette écrivaine russe avait 15 ans de plus que Rilke. Elle avait été l’amante des intellectuels les plus éminents de l’époque et cela a encore plus inspiré le jeune Rainer. Lou Andreas-Salomé était sa conseillère et sa confidente. Elle lui a enseigné les langues et a été sa muse toute sa vie.

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    Cette relation a permis à Rainer Maria Rilke de rencontrer des écrivains aussi remarquables que Leon Tolstoï. Plus tard, au début du nouveau siècle, il rencontre la sculptrice Clara Westhoff dans un collectif d’artistes à Worpswede. Il l’épouse, mais l’année suivante, après avoir eu sa première fille, il décide de les quitter pour Paris.Rainer Maria Rike consolide son travail sur la route

    A Paris, Rainer Maria Rilke rencontre Auguste Rodin et travaille pour lui comme secrétaire. Le célèbre sculpteur lui enseigne la technique de l’observation objective comme forme de création. Il s’est également lié d’amitié avec le peintre espagnol Ignacio Zuloaga. Ces deux artistes donnent une impulsion à sa créativité. Déjà la subjectivité s’y dessine à travers ses vers.

    Durant cette période parisienne, il écrit Neue Gedichte (Nouveaux Poèmes, 1907), Requiem (1909) et le roman Les cahiers de Malte Laurids Brigge. Il s’agit d’une œuvre presque autobiographique dans laquelle il couche sur papier des confessions spirituelles et très intimes sur ses expériences.

    En 1912, Rilke a séjourné au château de Duino, près de Trieste. Il y a passé quelques mois en compagnie de la comtesse Marie von Thurn und Taxis. Elle lui a inspirée les célèbres Elégies de Duino. Cela a été une période de calme et de liesse qui s’est brusquement terminée avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

    Rainer Maria Rilke a passé la majeure partie de la guerre seul à Munich. Jusqu’à ce qu’il doive finalement s’engager dans l’armée. Cela l’a profondément marqué. Son caractère ouvert, romantique et rebelle devient alors taciturne. Et à partir de ce moment, il entame une vie de voyage où il cherche l’inspiration et la paix de l’esprit, après le chaos de la guerre.Travail frénétique et l’ombre de la mort

    La protectrice de Reiner, Maria Rilke, lui a acheté un demeure en Suisse pour qu’il puisse y trouver une certaine stabilité personnelle. Ainsi, entre 1922 et 1926, une période de créativité intense et presque frénétique s’ouvre à lui. Souffrant de leucémie, sa santé a commencé à se dégrader. Il est alors devenu conscient que sa vie arrivait à son terme.

    Cependant, la certitude d’une fin proche a donné à son esprit une plus grande impulsion et son désir de voler encore un peu plus de temps à la vie. Et il en a profité. Il a écrit une impressionnante série de poèmes et de lettres. En fait, son héritage lyrique est aussi délicat que profond, aussi symbolique qu’intime et inspirant.

    “nous ne sommes que l’écorce, que la feuille,
    mais le fruit qui est au centre de tout
    c’est la grande mort que chacun porte en soi”

    -Rainer Maria Rilke-

    Au cours des quatre dernières années de sa vie, il a eu une relation avec l’artiste Elisabeth Dorothea Spiro, dont le fils deviendra plus tard le célèbre peintre Balthus.

    Reiner Maria Rilke meurt le 29 décembre 1926 au sanatorium suisse de Val-Mont, à l’âge de 51 ans.La tristesse comme moteur créatif pour Rilke

    Il est vrai que la vie de Rilke était définie par cette transhumance existentielle qui le poussait à aller de ville en ville, de femme en femme. Cependant, il y avait peut-être en lui un désir impérieux de fuir quelque chose. Ce quelque chose était peut-être lui-même. La tristesse était son amante véritable. La plus fidèle. C’est pourquoi sa personne était l’imprégnation-même de cette émotion dans la vie.

    Rilke comparait les émotions à l’architecture d’une maison. Il disait que lorsque la mélancolie et la tristesse entrent en nous, nous restons alors immobiles. Nous devenons des bâtiments, des murs. Des constructions rigides. Cependant, et selon lui, nous avons aussi le pouvoir de nous transformer, de donner de la lumière à ces constructions sombres.

    Il a écrit une célèbre lettre à Sidonie Nádherná von Borutín, épouse de l’écrivain Karl Kraus, après avoir appris le suicide de son frère. “Sa vie doit maintenant continuer dans la vôtre, écrit-il, la perte n’est pas la séparation. Cherchez l’harmonie, cherchez un sens et créez quelque chose de nouveau avec sa mémoire et votre affection.”Conclusion

    Rilke ne souligne jamais dans ses textes que le temps guérit ou qu’il éteint la douleur de la mort. Dans sa poésie, il affirme qu’il est essentiel d’assumer les difficultés de la vie, qu’il ne faut pas les fuir. En effet, l’adversité nous aide à nous réaliser et nous permet de nous transformer.

    Finalement, Rilke écrit comme un David face à Goliath. Ses paroles semblent, à première vue, légères et insignifiantes. Cependant, elles ont un impact immense. Il nous explique que le deuil, la tristesse et le chagrin sont l’autre moitié de la vie. Ils sont l’ombre. Et nous, nous sommes la lumière.

    https://livrecritique.com/les-poemes-de-la-religion-de-rainer-maria-rilke-resume-et-analyse/

    https://nospensees.fr/rainer-maria-rilke-le-poete-de-la-lumiere-dans-lobscurite/

    https://www.academia.edu/40838545/Esotericism_and_Occultism_in_the_Works_of_Rainer_Maria_Rilke_A_New_Reading_of_the_Austrian_Poet

    https://rilkepoetry.com/quotations/life/

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