Virgil Gheorghiu : L’homme moderne sait que lui-même et ses semblables sont des éléments qu’on peut remplacer…Ceux qui ne respectent pas les lois de la machine, promue au rang des lois sociales, sont punis…Les esclaves techniques gagneront la guerre. Ils s’émanciperont et viendront les citoyens techniques de notre société. Et nous, les êtres humains, nous deviendrons les prolétaires d’une société organisée selon les besoins et la culture de la majorité des citoyens, c’est-à-dire des citoyens techniques…Dans la société contemporaine, le sacrifice humain n’est même plus digne d’être mentionné. La vie humaine n’a de valeur qu’en tant que source d’énergie…Nous périrons donc enchaînés par les esclaves techniques. Mon roman s’appellera la vingt-cinquième heure. Le moment où toute tentative de sauvetage devient inutile. Même la venue d’un messie ne résoudrait rien. Ce n’est pas la dernière heure : c’est une heure après la dernière heure. Le temps précis de la société occidentale. C’est l’heure actuelle, c’est l’heure exacte.

Laisser un commentaire