Yaourt allégé célèbre avec son jazz band le retour de la gauche hard sous contrôle : «Si je n’avais pas fait vœu de ne plus voter je serais tenté de le faire pour le (Nouveau) Front Populaire aux prochaines législatives. Les Français veulent du gauchisme ? Ça tombe bien, il y en a et du copieux, qu’ils s’en gavent. C’est reparti comme en 36 ; la menace fasciste, les manifs, le Front Pop avec les congés payés, la réduction du temps de travail et… la guerre trois ans/semaines après.» Un sien lecteur : « les hordes antifascistes » sont sur le pied de guerre, ça fait chaud au cœur… Cela accélèrera le Kali-Yuga ». Il était temps ! Caligula et Kali-Yuga-gaga, grouillez-vous enfin ! Les antifascistes sont hélas moins nombreux que jadis, se félicite le Figaro. S’ils font grève comme l’électeur d’Octave Mirbeau maintenant… NDLR : LFI triomphe à Dubaï, siège mondial de la racaille friquée…

« Selon Le Parisien, à Dubaï, aux Émirats arabes unis, la tête de liste LFI, Manon Aubry, a remporté le scrutin avec 25,70 %, devant Valérie Hayer (22,35 %) et François-Xavier Bellamy (Les Républicains) avec 12,85 % des voix. Et ce vote est une surprise puisque Dubaï est connue pour sa présence d’ultrariches, mais également pour sa fiscalité attractive. »

https://www.lejdd.fr/politique/europeennes-lfi-en-tete-chez-les-francais-de-dubai-146223

http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2024/06/15/pepiements-227-6503051.html?c

https://www.zerohedge.com/economics/macron-has-gambled-and-lost

https://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/marine-le-pen-le-bloc-islamo-gauchiste-prone-la-disparition-de-l-ensemble-de-nos-libertes-20240616

https://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/bardella-casse-toi-a-paris-une-manifestation-contre-l-extreme-droite-bien-moins-rassembleuse-qu-en-2002-20240615

2 réflexions sur « Yaourt allégé célèbre avec son jazz band le retour de la gauche hard sous contrôle : «Si je n’avais pas fait vœu de ne plus voter je serais tenté de le faire pour le (Nouveau) Front Populaire aux prochaines législatives. Les Français veulent du gauchisme ? Ça tombe bien, il y en a et du copieux, qu’ils s’en gavent. C’est reparti comme en 36 ; la menace fasciste, les manifs, le Front Pop avec les congés payés, la réduction du temps de travail et… la guerre trois ans/semaines après.» Un sien lecteur : « les hordes antifascistes » sont sur le pied de guerre, ça fait chaud au cœur… Cela accélèrera le Kali-Yuga ». Il était temps ! Caligula et Kali-Yuga-gaga, grouillez-vous enfin ! Les antifascistes sont hélas moins nombreux que jadis, se félicite le Figaro. S’ils font grève comme l’électeur d’Octave Mirbeau maintenant… NDLR : LFI triomphe à Dubaï, siège mondial de la racaille friquée… »

  1. https://chmcc.hypotheses.org/9072

    La difficulté avec la société des périodes modernes est que ses membres, même après s’être délivrés des nécessités de la vie, ne pouvaient se libérer des préoccupations en rapport étroit avec eux-mêmes, leur rang et leur situation dans la société, la réflexion sur leur moi individuel ; ils n’entretenaient aucune relation d’aucune sorte avec le monde d’objets et d’objectivité où ils se mouvaient. La difficulté relativement nouvelle avec la société de masse est peut-être encore plus sérieuse, non en raison des masses elles-mêmes, mais parce que cette société est essentiellement une société de consommateurs, où le temps du loisir ne sert plus à se perfectionner ou à acquérir une meilleure position sociale, mais à consommer de plus en plus, à se divertir de plus en plus. Et comme il n’y a pas assez de biens de consommation alentour pour satisfaire les appétits croissants d’un processus vital dont la vivante énergie, qui ne se dépense plus dans le labeur et la peine d’un corps au travail, doit s’user dans la consommation, tout se passe comme si la vie elle-même sortait de ses limites pour se servir de choses qui n’ont jamais été faites pour cela. Le résultat est non pas, bien sûr, une culture de masse qui, à proprement parler, n’existe pas, mais un loisir de masse, qui se nourrit des objets culturels du monde. Croire qu’une telle société deviendra plus « cultivée » avec le temps et le travail de l’éducation est, je crois, une erreur fatale. Le point est qu’une société de consommateurs n’est aucunement capable de savoir prendre en souci un monde et des choses qui appartiennent exclusivement à l’espace de l’apparition au monde, parce que son attitude centrale par rapport à tout objet, l’attitude de la consommation, implique la ruine de tout ce à quoi elle touche.

    https://books.openedition.org/ifpo/9727

    2. La critique véblénienne de l’évolutionnisme spencérien

    12L’œuvre de Veblen fournit des arguments stimulants à l’encontre d’une autre tradition de pensée qui a tenté de justifier la capacité du marché à objectiver la valeur économique par des voies différentes du marginalisme. Cette tradition trouve sa source principale dans l’œuvre d’un penseur anglais, Herbert Spencer (1820‑1903), à qui l’on doit le développement d’un « système de philosophie synthétique » prétendant expliquer le monde dans son ensemble au moyen d’une unique loi d’évolution. Celle‑ci consiste en une tendance universelle (physique, biologique, psychologique, morale, sociale) à évoluer d’une « homogénéité indéfinie, incohérente » à une « hétérogénéité définie, cohérente » (Tort 1996). La déclinaison anthropologique de cette loi peut être vue comme une reformulation de la thèse traditionnelle du progrès des sociétés de l’état sauvage à la civilisation. L’anthropologie spencérienne s’appuie notamment sur une typologie des sociétés humaines en deux familles principales : les « sociétés militaires » fondées sur le « régime du statut » et de la « coopération obligatoire » d’une part, les « sociétés industrielles » fondées sur le « régime du contrat », c’est‑à‑dire de la « coopération volontaire » d’autre part. Conformément à sa loi d’évolution universelle, Spencer affirme l’existence d’une tendance générale des sociétés à évoluer du « régime de statut » vers le « régime de contrat », même si des mouvements de réversion ne sauraient être exclus 28. Spencer voit dans cette évolution la manifestation d’un progrès, dans la mesure où elle induit l’avènement d’un système économique libéral, à même de permettre l’accomplissement de la loi « salutaire » de la « survivance des plus aptes » (survival of the fittest29.

    L’évolutionnisme spencérien constitue l’archétype du dit « darwinisme social » 30, terme apparu dans les années 1880 pour désigner péjorativement « des théories qui voient dans les lois sociales le prolongement direct ou pratiquement direct des lois de la nature » 31. Dans sa forme individualiste, qui est celle du spencérisme, le « darwinisme social » considère la lutte économique entre les individus dans un système de marché comme le prolongement, dans la société, de la supposée lutte naturelle entre les membres d’une même espèce. Assimilant capacité d’adaptation et supériorité, Spencer voit dans la compétition économique le moyen de sélectionner les individus les plus capables, dotés des qualités les plus favorables au « progrès » de la société.

    14L’évolutionnisme spencérien eut une audience très importante dans la seconde moitié du xixe siècle en Angleterre, puis aux États‑Unis où il fut popularisé par William Graham Sumner. Les thèses de Spencer ont alors largement contribué à légitimer les doctrines économiques libérales et les intérêts établis de la classe montante des « capitaines d’industrie et de finance » américains (Löwy 1992). À cet égard, Becquemont reproduit deux citations, la première de John Davison Rockefeller et la seconde d’Andrew Carnegie, particulièrement significatives de la façon dont les arguments spencériens ont été mobilisés pour justifier leurs positions acquises sur le plan économique et social :

    « La croissance d’une grande entreprise est simplement une survivance du plus apte. Il n’y a pas de tendance mauvaise dans les affaires. C’est simplement l’accomplissement d’une loi de la nature et une loi de Dieu. »
    « La concentration de la richesse est une évolution de l’homogène à l’hétérogène et constitue clairement un autre pas dans le mouvement ascendant du développement » 32.

    15Il ne fait aucun doute que Veblen avait une très bonne connaissance de la pensée spencérienne. Outre le fait d’avoir suivi les cours de Sumner à l’Université de Yale au début des années 1880, Veblen a vraisemblablement consacré sa thèse de doctorat à discuter certains écrits de Kant et Spencer 33. Que son deuxième article publié ait consisté en une analyse critique de l’essai de Spencer, « From Freedom to Bondage », est un autre indicateur de sa maîtrise de l’œuvre du philosophe anglais (Veblen 1892). Or, le fait d’introduire son article comme « une suggestion émise dans l’esprit du disciple » 34 ne doit pas faire illusion quant à la force des critiques qu’il a adressées à l’encontre du système de pensée spencérien. Celles‑ci témoignent de sa clairvoyance concernant les différences essentielles qui existent entre l’évolutionnisme de Spencer et celui de Darwin, le second ayant indiscutablement les faveurs de Veblen.

    Thorstein Veblen, dans sa Théorie de la classe de loisir [entre autres], porta un coup sévère au darwinisme social américain. Tout comme [Thomas Henry] Huxley, il considérait que la sélection naturelle, dans les conditions actuelles de la société, ne sélectionnait nullement les plus aptes, mais ceux qui possédaient la plus grande “faculté prédatrice” et qui étaient les plus avides de pouvoir : la malhonnêteté était le plus souvent le ressort de la domination 40.

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