« À travers les perceptions maladives d’une nature incomplète et d’une intelligence accablée, Jean Valjean sentait confusément qu’une chose monstrueuse était sur lui. Dans cette pénombre obscure et blafarde où il rampait, chaque fois qu’il tournait le cou et qu’il essayait d’élever son regard, il voyait, avec une terreur mêlée de rage, s’échafauder, s’étager et monter à perte de vue au-dessus de lui, avec des escarpements horribles, une sorte d’entassement effrayant de choses, de lois, de préjugés, d’hommes et de faits, dont les contours lui échappaient, dont la masse l’épouvantait, et qui n’était autre chose que cette prodigieuse pyramide que nous appelons la civilisation. Il distinguait çà et là dans cet ensemble fourmillant et difforme, tantôt près de lui, tantôt loin et sur des plateaux inaccessibles, quelque groupe, quelque détail vivement éclairé, ici l’argousin et son bâton, ici le gendarme et son sabre, là-bas l’archevêque mitré, tout en haut, dans une sorte de soleil, l’empereur couronné et éblouissant… »

Merde, on a vraiment eu les plus grands écrivains. C’est ici :

P. 236

3 réflexions sur « « À travers les perceptions maladives d’une nature incomplète et d’une intelligence accablée, Jean Valjean sentait confusément qu’une chose monstrueuse était sur lui. Dans cette pénombre obscure et blafarde où il rampait, chaque fois qu’il tournait le cou et qu’il essayait d’élever son regard, il voyait, avec une terreur mêlée de rage, s’échafauder, s’étager et monter à perte de vue au-dessus de lui, avec des escarpements horribles, une sorte d’entassement effrayant de choses, de lois, de préjugés, d’hommes et de faits, dont les contours lui échappaient, dont la masse l’épouvantait, et qui n’était autre chose que cette prodigieuse pyramide que nous appelons la civilisation. Il distinguait çà et là dans cet ensemble fourmillant et difforme, tantôt près de lui, tantôt loin et sur des plateaux inaccessibles, quelque groupe, quelque détail vivement éclairé, ici l’argousin et son bâton, ici le gendarme et son sabre, là-bas l’archevêque mitré, tout en haut, dans une sorte de soleil, l’empereur couronné et éblouissant… » »

  1. cet article peut vous intéresser Nicolas ainsi que vos lecteurs et lectrices de part le monde !

    https://www.revue3emillenaire.com/blog/tel-en-haut-tel-en-bas-des-forces-cosmiques-sont-elles-a-loeuvre-sur-terre-par-gary-lachman/

    Traduction libre

    Lorsque nous pensons aux guerres, aux révolutions, aux soulèvements populistes, aux crises d’hystérie collective et à d’autres éruptions sociales et politiques soudaines — voire à la popularité d’une popstar ou à la dernière tendance de la mode — nous pensons généralement qu’il existe au fond une explication logique et rationnelle, même si nous ne la possédons pas encore. Nous sommes convaincus que nous pouvons comprendre ces phénomènes par le biais de l’économie, de la psychologie, des relations raciales, de la religion, ou comme une réaction à la « modernité » ou à tout autre facteur sur lequel nous pouvons raisonner, analyser, prendre des décisions et prendre des mesures pour le modifier et l’améliorer.

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