Nos cerveaux sont mangés. Quatre monstres américains représentent 50% du trafic internet en France (Netflix, Google, Facebook, Amazon). Bataille des âmes : la chute militaire américaine n’empêche pas un triomphe psychologique et médiatique : la matrice remplace leur empire comme nous le disons depuis des années. C’est le triomphe posthume de Thulsa Doom (lui peut être tué, mais eux ?) quand il explique à Conan qu’il a lâché le fer pour s’attaquer à l’esprit – petite phrase que l’on retrouve chez Tocqueville : « dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. »

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Trafic Internet en France : 50 % provient de Netflix, Google, Akamai et Facebook (par Julien Lausson)

Le dernier rapport du régulateur des télécoms confirme la place très importante qu’occupe Netflix sur le réseau Internet français. Il montre aussi la progression de Twitch.

Netflix reste encore et toujours le service qui génère le plus de trafic Internet en France. Le rapport du régulateur des télécoms sur l’Internet ouvert, dont la dernière version est parue le 7 juillet 2021, confirme la domination du géant américain de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) sur le réseau hexagonal, loin devant ses poursuivants, même s’ils s’appellent Google ou Facebook.

Que lit-on ? Les données de l’Autorité de régulation des communications électroniques montrent qu’à la fin de l’année 2020, Netflix représentait à lui seul un peu plus de 20 % du trafic Internet en France. Derrière, on retrouve Google, aux alentours de 13 %, puis Akamai, sous les 10 %, tout comme Facebook. La cinquième place revient à Amazon, qui n’atteint pas les 5 % de trafic en métropole.https://0ac6216bfd802fbe9eed9205e0469b61.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Le classement des plus importantes sources de trafic. // Source : Arcep

Dans son observatoire de juillet 2021, l’Arcep constate que «  l’écart se creuse entre le volume de trafic provenant de Netflix et celui des autres fournisseurs de contenu », même si une baisse relative peut être observée comparé au précédent rapport. Le géant de la SVOD occupait alors près de 23 % du trafic hexagonal, d’après des statistiques arrêtées à la fin 2019.

Le quatuor de tête — Netflix, Google, Akamai et Facebook — reste inchangé et pèse en tout « 50 % du trafic vers les clients des principaux FAI en France », constate le régulateur. Il est toutefois envisageable de présenter le classement différemment : l’Arcep a fait le choix de séparer Amazon et Twitch en en faisant deux services distincts, alors que le second est une filiale du premier depuis 2014.

Or, le poids de Twitch dans l’Internet français : classé en neuvième position lors du bilan de fin 2019, le site de diffusion de parties de jeux vidéo en direct est passé à la septième place fin 2020. Le succès de la plateforme est indéniable, avec de plus en plus d’internautes qui suivent les péripéties vidéoludiques des vidéastes. En additionnant le poids de Twitch à celui d’Amazon, celui-ci pourrait être au niveau de Facebook.

Outre les géants du net bien identifiés, plusieurs plateformes moins connues apparaissent assez haut dans le classement : c’est le cas d’entreprises comme Akamai, Level 3 CDN, EdgeCast, LimeLight, CDN77 ou encore Fastly. Ces sociétés sont des spécialistes de la mise en cache, au profit d’autres entreprises, de façon à ce que les contenus, des sites ou des vidéos par exemple, s’affichent plus vite chez les internautes.https://0ac6216bfd802fbe9eed9205e0469b61.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

«  L’ÉCART SE CREUSE ENTRE LE VOLUME DE TRAFIC PROVENANT DE NETFLIX ET CELUI DES AUTRES FOURNISSEURS DE CONTENU »

L’Arcep relève que ces quatre acteurs, qui focalisent 50 % du trafic en France, illustrent « une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée ». Ce nombre évolue d’une année à l’autre, et pas toujours à la hausse : il y a deux ans, l’Arcep évaluait la part du top 4 à 53 %. Il y a un an, elle était estimée à 55 %.

La domination de Netflix en France se justifie par une pluralité de facteurs : d’abord, la vidéo est un type de contenu qui par nature implique un volume important de données. Ensuite, la qualité de ces mêmes vidéos progresse avec l’arrivée de définitions toujours plus importantes — la 4K est ainsi en train de devenir de plus en plus courante, et Netflix a pris ce virage.

Le succès de Netflix en France a en outre un effet multiplicateur : début 2020, on apprenait que le site de SVOD avait 6,7 millions d’abonnés dans le pays. Un chiffre qui a sans doute évolué à la hausse depuis (dans le monde, Netflix a dépassé en début d’année la barre des 200 millions de clients). Ce chiffre est de toute façon sous-évalué, car un même compte peut être partagé par plusieurs internautes, légalement ou non.

Pour autant, Netflix s’efforce d’optimiser au maximum ses flux, en déployant des codecs de plus en plus performants — l’un d’eux a même été distingué d’un Emmy Award pour sa qualité dans la compression vidéo — pour pouvoir réduire la quantité de données requises pour une scène. La plateforme avait d’ailleurs joué sur le bitrate pour réduire son poids sur les réseaux pendant le confinement.

2 réflexions sur « Nos cerveaux sont mangés. Quatre monstres américains représentent 50% du trafic internet en France (Netflix, Google, Facebook, Amazon). Bataille des âmes : la chute militaire américaine n’empêche pas un triomphe psychologique et médiatique : la matrice remplace leur empire comme nous le disons depuis des années. C’est le triomphe posthume de Thulsa Doom (lui peut être tué, mais eux ?) quand il explique à Conan qu’il a lâché le fer pour s’attaquer à l’esprit – petite phrase que l’on retrouve chez Tocqueville : « dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. » »

  1. ça n’a rien à voir avec le sujet mais comme il n’y a pas de commentaire j’en mets un … important.

    Le réalisateur de ce film n’a pu tourner que quelques scènes de son film. Son étrange suicide ainsi que l’assassinat de sa femme et leur fillette de 5 ans, ont mis fin au projet…
    Notre futur, c’est maintenant, il est En Marche… disait il.

    Vous noterez les ressemblances avec le clip de Shadow of the day de Linkin Park … et aussi la même fin tragique pour le chanteur du groupe Chester Bennington qui a des traits de John Podesta …. le pizzagate tout ça tout ça …

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