Gaume évoque les caractères des démons dans son Traité du Saint-Esprit : intelligence, agilité (vitesse, puissance ; toutes qualités que nous développons à foison avec les techniques de transport et la technologie de communication ; ces forces magiques transforment les humains en agents ou cibles démoniaques ; de là ce goût pour la bêtise, la dictature, le contrôle, la manipulation, l’hypnose, la lubricité, la passivité (pigritia) que nous avons vu se développer chez tous les hommes et les femmes modernes, y compris en nous-mêmes. Le satanisme est devenu industriel, et cette dictature ubiquitaire est son couronnement. Un petit rappel pour comprendre comment nous avons créé un monde fourmillant de démons. Pensons aussi au visionnaire biblique John Milton et voyez en lien notre texte sur le caractère hypermoderne et industriel du lexique du Paradis perdu.
On a beaucoup parlé des victimes du vaccin. En fait comme dit Bloy leur petit nombre tempère notre joie. La vraie cible du vaccin c’est l’âme soit par l’altération de l’ADN (Adonaï) remplacé par l’Arn (Aaron grand prêtre et magicien), soit par la création d’un réflexe d’obéissance, de passivité te de soumission qui prélude à la grande extermination voulue par les élites bureaucratiques et milliardaires mondialistes. On est entouré des âmes mortes de Gogol, mais au sens propre. C’est le monde moderne automatisé dont ont parlé tous les grands esprits depuis deux siècles. Voyez nos textes sur Poe, Baudelaire, Dostoïevski, Drumont, Bernanos, Céline et les autres.
Nous allons citer Gaume. Pas pour faire une leçon de catéchisme (il n’y a plus assez de bons chrétiens pour ça) mais pour établir une analogie éclairante :
Monseigneur Gaume écrit donc à ce propos dans son Traité à propos du démon :
« Tuer le corps ne lui suffit pas. C’est par l’âme surtout que l’homme est l’image du Verbe incarné, et c’est à l’âme principalement qu’en veut le grand homicide. Son existence n’est qu’une chasse aux âmes : et quel carnage il en fait! Des millions de chasseurs et des millions de bourreaux sont à ses ordres. »
Belle expression, la boucherie d’âmes :
« Qu’est-ce que l’idolâtrie qui a régné et qui règne encore sur la plus grande partie du globe, sinon une immense boucherie d’âmes? Qui en est la cause consommante? Le grand homicide, caché sous mille noms et sous mille formes différentes. »
Puis il définit le démon. Avant de ricaner, penser aux camps australiens, aux amendes autrichiennes, à votre code QR ou à votre condition de paria (et non de rebelle) ; pensez aussi à ce qui va suivre, à la famine – et au dépeuplement.
« Il est appelé Démon, Doemon. Pour désigner Lucifer, les oracles sacrés disent le Démon, c’est-à-dire le démon le plus redoutable, le Roi des démons. Sa science effrayante des choses naturelles, sa science non moins effrayante de l’homme et de chaque homme, de son caractère, de ses penchants, de ses habitudes, de son tempérament, en un mot de ses dispositions momies, lui ont fait donner ce nom, qui signifie : intelligent, savant, voyant. »
Plus que des boucs émissaires, les non vaccinés et les insoumis sont des calomniés. Et Gaume de rappeler :
« Il est appelé Diable ou plutôt le Diable, Diabolus. Odieux entre tous, ce nom signifie calomniateur. Deux choses constituent la calomnie : le mensonge et l’outrage. A ce double point de vue, Lucifer est le calomniateur par excellence.
J’ai évoqué dans un texte très lu le caractère maçonnique de ces masques, gestes-barrière, de ce lexique monstrueux et de la hiérarchie initiatique qui en découle. Gaume rappelle :
« Veut-on savoir ce qu’il y a de profonde philosophie dans les paroles de l’illustre disciple de saint Jean Chrysostome? qu’on se rappelle ce qu’était le monde païen à la naissance du christianisme. Par une foule de pratiques ténébreuses : consultations, évocations, oracles, initiations, sacrifices, le genre humain s’était mis en rapport habituel avec les dieux, c’est-à-dire avec les démons. »
Tout passe par les ondes et les vagues. Gaume :
« Notre lutte est contre les puissances du mal qui habitent l’Air… »
Rappelons le propos de notre ami Lucien Cerise : on ne saurait pas qu’il y a épidémie sans les médias. Les médias nous ont rendu esclaves des infos et promptes à tous les délires et toutes les dictatures. La vraie bête dont a parlé Macron c’est eux. J’en reviens au bon musulman de Candide ou à la cuisinière de Flaubert qui ne veulent rien savoir.
Enfin Gaume évoque les qualités des démons :
« Les prérogatives sont, entre autres : l’intelligence, l’agilité, la puissance d’agir sur les créatures matérielles et sur l’homme, par mille moyens divers et jusqu’à des limites inconnues : le tout mis au service d’une haine implacable. Un mot sur chacune de ces terribles réalités. «
Le caractère de l’intelligence moderne est éminemment démoniaque :
« L’intelligence. — Les démons étant de purs esprits, leur intelligence est déiforme. Dès qu’ils perçoivent un principe, ils en appréhendent toutes les conséquences spéculatives et pratiques. Ainsi, sur le monde matériel et ses lois, sur les éléments et leurs combinaisons, sur toutes les vérités de l’ordre purement moral ; en astronomie, en physique, en géographie, en histoire, en médecine, en aucune science ils ne peuvent se tromper : pour eux il n’y a d’erreur possible que dans les choses de l’ordre surnaturel. »
Grimés en experts les démons adorent lire l’avenir (cf. Attali et trois mille autres) :
« Quant à l’avenir, leur connaissance surpasse beaucoup la nôtre. S’agit-il des futurs nécessaires? les démons les connaissent dans leurs causes avec certitude. S’agit-il des futurs contingents qui se réalisent le plus souvent? ils les connaissent par conjecture : comme le médecin connaît la mort ou le rétablissement du malade. »
Ces qualités étranges (comme disait Tolkien) sont donc au nombre de trois. On a ensuite l’agilité :
« L’agilité des démons ne les rend pas moins redoutables que leur intelligence. Pour se transporter d’un lieu dans un autre, il faut à l’homme un temps relativement assez long : des minutes, des heures, des jours et des semaines. Souvent les moyens de transport lui manquent; d’autres fois la maladie ou la vieillesse l’empêchent de se mouvoir. Pas plus que les bons anges, les démons ne connaissent aucun de ces obstacles. »
On retrouve la fameuse citation de Job sur Satan baladeur, qui sera reprise par Goethe dans son Faust (mythologie comme on sait liée aux imprimeurs) :
« En un clin d’œil, ils se trouvent, à volonté, présents aux points les plus opposés de l’espace. De là, cette réponse de Satan, rapportée dans le livre de Job : D’où viens-tu, lui demande le Seigneur? » Satan répond : Je viens de faire le tour du monde : Circuivi terram. » Comme il n’y a pas de distance pour les démons, ce qui se passe actuellement au fond de l’Asie, ils peuvent le dire au fond de l’Europe, et réciproquement. »
Il est étonnant que la Vulgate donne le mot de circuit. Et il est clair pour Gaume que l’élélectricité est liée aussi à ces étranges phénomènes (pensez à Tesla…) :
« Notre époque matérialiste s’est permis ‘de nier les êtres spirituels et leurs propriétés. Pour la confondre, Dieu lui a réservé la découverte de l’électricité. Grâce à ce mystérieux véhicule, l’homme peut se rendre présent, non-seulement par la pensée, mais par la parole, à tous les points du globe, dans un temps imperceptible. A la vue d’un pareil résultat, comment nier l’agilité des Esprits ? »
Gaume évoque ensuite le venin de Lucifer :
« Essentiellement bienfaisante dans les bons anges, cette puissance est essentiellement malfaisante dans les démons. En s’assujettissant par le péché le roi de la création, Lucifer s’est assujetti la création tout entière. A l’homme et au monde il fait sentir sa tyrannie, inocule son venin, communique ses souillures, et, les détournant de leur fin, les change en instruments de guerre .contre le Verbe incarné. »
Ce venin distille la bêtise. Sur cette affaire retrouvez mon texte sur Villiers de l’Isle-Adam et la crétinisation technologie (années 1880, toujours quand apparaît la grippe partout, et que se multiplient les cas de cancer) :
« De toutes ces grandes réalités, vous n’avez qu’une connaissance vague, confuse, sèche et stérile. Vous avez des yeux, et vous ne voyez pas ; des oreilles, et vous n’entendez pas; une volonté, et vous ne voulez pas. Fruit du don d’entendement, le sens chrétien, ce sixième sens de l’homme baptisé, vous manque.
Il manque à la plupart des hommes d’aujourd’hui et à un trop grand de nombre de femmes. Il manque aux familles, il manque à la société, il manque aux gouvernants et aux gouvernés, il manque au monde actuel. »
La bêtise a aussi été vue par Flaubert (Bouvard et Pécuchet) et elle est venue avec le progrès, comme le racisme, l’impérialisme, l’humanitarisme, l’économisme – le crédit a remplacé le credo, comme dit Marx dans le capital (Livre sur l’accumulation primitive). Monseigneur Gaume :
« Monde de prétendues lumière et de prétendu progrès, il ne reste pour toi qu’un dernier vœu à former, c’est que l’Esprit d’intelligence te soit donné de nouveau et te montre à nu l’abîme inévitable, vers lequel te conduit à grands pas l’Esprit de ténèbres, redevenu, en punition de ton orgueil, ton guide et ton maître. »
Et l’homme comme chez Tocqueville devient le troupeau :
« Politique des éleveurs de bestiaux ! qui ne comprend plus que l’homme ne vit pas seulement de pain, et qu’on ne régénère pas un peuple en l’engraissant. Politique des aveuglés ! qui conduit le monde à une répétition de Ninive avec Sardanapale, de Babylone avec Balthasar, de Rome avec Héliogabale. »
Citons un autre prophète chrétien pour la peine alors, un nommé Tocqueville :
« Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sut leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?
Trouble de penser c’est fait. La peine de vivre ça arrive.
Sources :
Monseigneur Gaume – Traité du Saint-Esprit, I, chapitre XIII et XIV.
Monseigneur Gaume – Traité du Saint-Esprit, II, chapitre XXXII
Tocqueville – Démocratie, tome II, p. 421.
https://www.dedefensa.org/article/le-pokemon-et-la-cretinisation-technologique-en-1880
https://fr.sputniknews.com/20160920/edgar-poe-baudelaire-etats-unis-1027814070.html
http://www.revuemethode.org/m101828.html
Excellent sieur Vigano…
Merci pour toutes ces précieuses citations et rappels Nicolas. Nous sommes vraiment dans l’Antre de la Folie.
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Tous ces symboles s’appliquent au Problème du Mal. Plus la chute s’accentue, plus l’obscurité augmente. La raison éternelle se voile, et l’individu plongé dans l’opacité de la matière ne se dirige plus qu’au hasard de ses conjectures. Si l’esprit tombé se rend compte alors de sa déchéance, il évite du moins les pires des fautes.
Il n’en est pas de même si, privé de clarté, il se croit lui-même la lumière. C’est dans ces conditions que Lucifer triomphe en lui. Mais le diable règne souvent où nul ne pense à lui.
Le duc d’Albe et Torquemada ne se sont jamais douté qu’ils étaient ses serviteurs, car c’est de la meilleure foi du monde qu’ils tuaient à la gloire d’un Dieu qui a prescrit : « Tu ne tueras pas ». Ils estimaient que le droit de vivre n’appartient qu’à la seule Vérité, qu’ils avaient la conviction de posséder. Leur présomption fut coupable, même théologiquement, car c’est Dieu qui distribue la vie et, s’il l’accorde à ceux que nous croyons dans l’erreur, il ne nous appartient pas à nous, créatures essentiellement faillibles, de reprendre Dieu, en réformant ses jugements, lorsqu’ils heurtent nos conceptions. Satan est d’ailleurs habile à transmuer la vérité en erreur.
A vrai dire cette transmutation ne lui coûte pas de grands efforts, puisqu’elle s’effectue d’elle-même avec le temps, par un effet de refroidissement qui épaissit les croûtes et pétrifie peu à peu la substance primitivement vivante. Les dogmes, expressions justes de vérités profondes, en arrivent ainsi à se durcir jusque dans leur noyau spirituel. Il n’en reste plus alors qu’une lettre entièrement morte qui représente la plus fallacieuse des erreurs. Le contenant pris pour le contenu, tel est le malentendu qui pèse plus que tout autre sur l’esprit humain. Nous matérialisons le spirituel, au point de le perdre entièrement de vue. Le symbole, la formule, le mot, l’image figée se substituent dans notre entendement à l’entité vivante que nous ne savons plus concevoir. De là résultent ces tours de confusion que nous nommons : mythologies, religions dogmatiques, systèmes.
N’oublions pas que le venin du Scorpion engendre des maladies, plus particulièrement celles qui empoisonnent le sang ou se traduisent par la formation dans l’organisme de foyers de vie parasitaires. C’est là le mal dans ce qui le caractérise le mieux l’empoisonnement : d’une part, et de l’autre l’accaparement égoïste de forces destinées à être réparties, ou la stagnation d’une sève dont le rôle est de circuler. Fausse logique, faux calcul, fausse prévoyance, erreur dans tous les cas, donc inintelligence, incompréhension, sottise. Elles sont les racines du mal, qui disparaîtra quand la sagesse nous aura guéris de la bêtise. Alors la Femme aura écrasé la tête du Serpent.
(Stanislas de Guaita, Le Problème du Mal)
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Très bon papier qui décrit parfaitement et terriblement Les Temps que l’humanité traverse.
En voilà un autre d’auteur qui avait plutôt – bien, très bien même?! – « cerné » l’âme humaine, notamment via ce texte percutant – que certains lecteurs connaissent:
« Au lecteur
La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d’une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.
Serré, fourmillant, comme un million d’helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! n’est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;
C’est l’Ennui ! – l’oeil chargé d’un pleur involontaire,
Il rêve d’échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
– Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère ! »,
« Au lecteur », Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867)
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Bien vu : retrouvez Serge mon papier sur Poe et Baudelaire. Entourés de la masse des cons.
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Des extra-terrestres, ça expliquerait beaucoup de choses, vraiment beaucoup.
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Ah oui oui découvrez ciremya
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A reblogué ceci sur La vérité est ailleurset a ajouté:
Transposé dans la réalité actuelle, ces textes et informations prennent tout leur sens à celui qui veut voir, entendre et comprendre…
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