L’Etat coupera le courant. Macron s’amuse car nous sommes des mutilés mentaux, moraux et spirituels. Explication alors en passant par Bernays : la culture occidentale comme arme de destruction massive (rappel en 1793 mots). Sinon le passe énergétique et le vaccinal (via le sénat) arrivent et vont passer comme à la parade ; les gouvernements génocidaires surperforment en Europe – vaccins, reset, pénuries, guerre, expropriation des terres aux Pays-Bas. La bonne volonté de la « victime volontaire » booste la grande énergie de nos héros. Mais comme disait André Bercoff en 1982 (De la reconquête), « la liberté de l’individu n’est pas un objectif mobilisateur ». Les vacanciers anglais (tous vaccinés) meurent comme des mouches (ou des cyclistes) en Italie : enfin une bonne nouvelle pour leur climat. La bonne volonté énergétique et climatique c’est une volonté de crever tout en luttant contre la Russie. Belzébuth euphorique.

Cet essai se veut un rappel pour certains, une piste pour d’autres. A l’heure où l’électeur-téléspectateur est conditionné comme jamais, il nous semble important de rappeler comment nous en sommes arrivés là.

Sun Tsé écrit : « Un habile général ne se trouve jamais réduit à de telles extrémités : sans donner de batailles, il sait soumettre l’ennemi ; sans répandre une goutte de sang, sans tirer l’épée, il fait tomber les villes ; sans franchir la frontière, il conquiert les royaumes… »

Soljenitsyne avait fini par reconnaître qu’en Union Soviétique « on donnait une culture classique au peuple ». Et en occident ? Ne lui donne-t-on pas au contraire une inculture classique, au peuple ou à la plèbe qui l’a remplacé ?

La culture de masse est née dans les années 1920 aux USA : voyez l’essai de Stefan Zweig sur l’homogénéisation du monde. Il commence par évoquer la disparition universelle des danses traditionnelles. Cette homogénéisation toujours plus vulgaire et crétinisante se fait maintenant à coups de cinéma puéril en 3D, de développement personnel débile, de jeux vidéo sadiques, de soap opéras pour retardés, de drugstores bourrés de sucreries et de best-sellers sélectionnés par le NYT et ses relais. Comme disait Adorno, souvent attaqué par ceux qui ne le lisent pas :

« La répétitivité, la redondance et l’ubiquité qui caractérisent la culture de masse moderne tendent à automatiser les réactions et à affaiblir les forces de résistance de l’individu. »

La culture contemporaine postérieure à la Première Guerre Mondiale a toujours répugné à une élite intellectuelle sous sa forme élitiste ou massifiée. Voyez Céline ou Hermann Hesse dont le Loup de steppes critique la massification et la culture moderne (les Dix commandements en superproduction)… La culture dans laquelle nous vivons, et qui a définitivement et sans douleur tourné le dos à notre patrimoine spirituel et culturel (le pape veut du vaccin obligatoire mais de messe traditionnelle), qu’il s’agisse de Lady Gaga, du bouquin Millenium, du jazz, du rap, de la peinture contemporaine ou du film Avatar, n’est pas fortuite, elle n’est pas le fruit des goûts du public et du génie naïf de ses initiateurs. Cette culture, remarquait le comte Tolstoï vers 1900, n’est plus chrétienne, n’est plus enracinée dans l’histoire d’un peuple ou dans un sol ; elle est liée au conditionnement de masse, elle est abstraite et massifiée, elle a des buts abscons et des objectifs précis, psychotechniques (Bernays, toujours) et mondialisés, qu’on peut aussi retracer à travers l’histoire de « l’alittérature contemporaine » ou du cinéma postclassique. La musique moderne doit rendre fou, disait justement Adorno (il aurait pu ajouter cool et crétin). La pollution sonore sert à détruire la personnalité humaine. Cela s’est du reste toujours su : Plutarque évoque le terrorisme sonore des Parthes avant la bataille de Carrhes, dans sa vie de Crassus. Les bruits désarment les troupes romaines (voyez mon livre sur Kubrick, qui a beaucoup insisté dans son œuvre sur l’importance de la musique).

On sait que le jazz a été fabriqué à l’époque de Gershwin et il a sciemment remplacé les negro spirituals traduits par Marguerite Yourcenar. Il a contribué à la déchristianisation des noirs américains, chose visible aussi dans le biopic de Taylor Hackford sur Ray Charles. Ces noirs indépendants qui constituaient une noble caste ont été rendus amers et dépendants par le système dans les années 60, et je me souviens qu’Alain Daniélou, musicologue de l’UNESCO, l’observait dans ses mémoires. Quant aux rappeurs, ils ont accompagné le million de jeunes noirs américains tués en trente ans pour quelques trottoirs de drogue… A chacun ses vices : le cinéma classique hollywoodien lui-même devient pénible pour qui observe que tout le temps on voit des personnages boire du Gin ou fumer des Marlboro (dans chaque scène parfois, pour John Wayne ou Errol Flynn) ou absorber le whisky Seagram des Bronfman.

On sait que l’inculture du rebelle a été lancée pour contrôler les activités de la jeunesse politisée. Le marxisme-léninisme a été court-circuité de cette manière par la CIA qui promotionnait des agents d’influence, des artistes comme Pollock et Kooning. Le film Daddy Long-Legs (1957) décrit le conditionnement psychique d’une jeune orpheline française et sa possession physique et psychique par son mécène amateur d’art moderne Fred Astaire, clone ici des Rockefeller (tout le cinéma de Fred Astaire fut lié au soft power US). Dans un texte passionnant Manfred Holler rappelle que la CIA est dirigée par les familles Illuminati et richissimes de Wall Street qui orientent l’humanité vers leurs goûts modernes ou déjantés (Tolstoï fait ce même reproche aux élites de son temps). Pensez à Pinault reprochant au grand public de n’être jamais assez éduqué pour comprendre le génie de sa collection de Rothko.

On sait depuis eux aussi que l’intronisation des drogues et de la contre-culture correspondait à un projet policier et politique : on peut citer les projets MK-Ultra, Cointelpro, Artichoke dont Hollywood s’inspira peu et mal à une époque plus rebelle. Ken Kesey, l’auteur du Vol au-dessus d’un nid de coucous, essayait les drogues pour les programmes de contrôle mental. Le message libertaire de ce film antisystème dissimulait comme d’habitude un agenda plus sinistre et perturbant que prévu. Les univers parallèles ont été aussi faciles à contrôler que les partis politiques à noyauter. Tu veux fuir ce monde ? On va t’aider et même te guider… c’est l’arc-en-ciel du magicien d’Oz (pauvre destin de Judy Garland) que l’on retrouve après dans le testament de Kubrick Eyes Wide Shut.

Quant à la révolution sexuelle (cf. Woodstock qui fut aussi une orgie de drogue), elle était perçue comme un remède à l’esprit contestataire par les tyrans antiques. La Boétie parle des tavernes et des bordels pour renforcer le contrôle de la population de Lydie, qui a donné le mot de ludique. A notre époque ce contrôle social a débouché sur une pornographie de masse accessible à tous sur le réseau mais aussi sur les meutes hargneuses du politiquement correct. Mais le sexe n’est pas la seule arme de destruction massive du monde actuel. L’œil du voyeur fusionne avec celui du délateur. Le corps du petit monstre des télétubbies, émission emblématique chargé de conditionner les…bébés (mondialisme, héliotropisme, sociabilité de bonobo, animalisation, consumérisme) est déjà orné d’un énorme écran blanc. L’enfant est un hardware qui marche et qu’on programme jusqu’à l’âge adulte. Si vous lui demandez plus tard un dessin, il vous dessinera tous les canons lasers du monde destructeur de ses jeux vidéo.

Dans le même esprit, la culture sexe drogue et rock’n’roll de la génération du Baby-Boom a eu un seul but : abrutir la jeunesse et pour plusieurs générations, répandre le consumérisme, l’hédonisme et le nihilisme, canaliser ses énergies : il faut se transformer en canal, en Ipod (cosse de l’oignon, en anglais), en tube (you…tube ?). Cette possession – ou connexion – induit bien sûr la référence au satanisme, qui a été évidente dans la musique heavy metal puis dans la littérature pour enfants (Harry Potter, War Craft, et tout le reste) et la culture pop contemporaine via des bourriques comme Rihanna, Gaga ou Beyonce qu’un œil expert comme celui de Daniel Estulin invite à voir d’un autre œil avec leur symbolisme méphitique.

Dans son discours de Harvard, Soljenitsyne parle des « musiques insupportables » qui nous envahissent et nous abêtissent de tous côtés. L’auteur du Petit Prince Antoine de Saint-Exupéry s’était fait insulter pour avoir écrit que l’on pouvait écouter du Mozart à l’usine… mais en Union Soviétique. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si dans les films hollywoodiens ou franchouillards les nazis et les tortionnaires sont présentés comme des hommes cultivés (cf. Hannibal, Shutter Island, Opération corned-beef). Pour être bien intégré il faut être crétin. Le cinéma intelligent et artistique était d’ailleurs depuis longtemps réservé aux maîtres russes comme Tarkovski, Paradjanov ou Sokurov ! Et la critique a fait après la guerre, d’Humphrey Bogart et son chapeau, notre Cyrano.

Le désarmement moral par la culture de masse américaine est allé de pair avec les délocalisations et la désindustrialisation forcée. On a ainsi liquidé avec les syndicats les risques de mobilisation populaire et on a dispersé tout le monde avec l’automobile (Mumford). Mais le grand outil de l’arme silencieuse est resté la télévision, avec sa propagande et ses pseudo-événements décrits par Boorstyn. Comme le cinéma, mais en permanence, la télévision fournit un modèle mimétique. Il faut créer le troupeau d’animaux bien dociles, comme disait Céline. L’offensive fut menée par la publicité, issue de la propagande de guerre du maître Edouard Bernays, puis par l’école de Francfort et par exemple sa chasse systématique à la figure autoritaire. On a ainsi promu comme l’écrit Adorno la figure de l’homosexuel, on a crétinisé le père de famille, on a transformé la femme en modèle Bovary de série, éternellement endettée, enamourée et divorcée, on a créé l’ado rebelle (conforme) insatisfait et demeuré avec sa casquette retournée ; revoyez l’équipée sauvage de Brando qui remplace dès 1953, avec le suicidaire James Dean, les héros traditionnels comme John Wayne et James Stewart. On a détruit la famille puis l’idée de nation, jugée fascisante par les banquiers, et enfin celle de civilisation. On ne parlera pas de la race ou du sexe puisqu’ils n’ont (heureusement) jamais existé…

Pour liquider la contestation de type communiste, il fallait inciter à une perte de temps et à un désordre mental. Lucien Cerise rappelle que l’on a créé le modèle du jeune voyageur qui veut découvrir le monde, ses plages, ses drogues, ses bières et surtout toutes ses excursions sexuelles. Pensez à l’inepte Kerouac, à la génération du routard, la mienne, qui gesticule pour rien (revoir dans cet esprit la balade des deux motards junkies d’Easy rider). Cette bougeotte sans but (Di Caprio toujours, dans The Beach) ne vaut pas mieux que la geste clownesque du touriste massifié qui clique tout le temps sur son appareil numérique dans un paysage réifié et recyclé.

La culture comme arme de destruction massive est plus redoutable que les bombardements. Elle est le bombardement psychique ultime. Elle nous sépare de notre histoire, de notre espace, de notre prochain, de nos compatriotes. Elle crée un avatar d’individu en marge de ce monde et prêt à être capté par la matrice technologique du commerce américain qui peut ainsi imposer partout ses projets, ses guerres et ses jouets transformés. L’usine à rêve prépare la prisonplanet.com et le camp de concentration indolore dont parlait Aldous Huxley vingt ans après son Meilleur des mondes. Et la matrice virale américaine, qui succède à l’empire, est difficile à substituer car elle a envahi tous les cerveaux. Ce n’est qu’en étant armé spirituellement contre elle que l’on peut s’en défendre – avec son âme, sa famille, sa classe et sa nation.

Source

https://echelledejacob.blogspot.com/2022/07/pays-bas-expropriation-qui-ne-dit-pas.html

https://echelledejacob.blogspot.com/2022/07/sondage-comptez-vous-faire-preuve-de.html#more

https://lesakerfrancophone.fr/la-societe-russe-gazprom-declare-la-force-majeure-pour-certains-approvisionnements-en-gaz-vers-leurope

5 réflexions sur « L’Etat coupera le courant. Macron s’amuse car nous sommes des mutilés mentaux, moraux et spirituels. Explication alors en passant par Bernays : la culture occidentale comme arme de destruction massive (rappel en 1793 mots). Sinon le passe énergétique et le vaccinal (via le sénat) arrivent et vont passer comme à la parade ; les gouvernements génocidaires surperforment en Europe – vaccins, reset, pénuries, guerre, expropriation des terres aux Pays-Bas. La bonne volonté de la « victime volontaire » booste la grande énergie de nos héros. Mais comme disait André Bercoff en 1982 (De la reconquête), « la liberté de l’individu n’est pas un objectif mobilisateur ». Les vacanciers anglais (tous vaccinés) meurent comme des mouches (ou des cyclistes) en Italie : enfin une bonne nouvelle pour leur climat. La bonne volonté énergétique et climatique c’est une volonté de crever tout en luttant contre la Russie. Belzébuth euphorique. »

Laisser un commentaire