Lucien (Cerise) m’écrit sur la montée du numérique et du biométrique en Russie : « …les seuls Homo Sapiens Sapiens qui ne l’entérinent pas sont rassemblés dans quelques tribus d’Amazonie sans aucune souveraineté sur leur destin. Leur avenir est entièrement soumis au bon vouloir de gens infiniment plus puissants qu’eux. Refuser la technoscience, c’est se condamner à disparaître. Faire avec la technoscience, c’est prendre le risque de disparaître. » Relisez sa magistrale interview de 2011 (Lucien a élevé l’interview au rang de genre techno-philosophique). Greta teasée à Davos par notre héraut du jour Ezra Levant. Comme tous les saligauds elle setait et elle ricane. L’Amérique multiplie les tentatives pour anéantir l’Europe (rappelez-vous ce Donald Rumsfeld qui se moquait de cette « Old Europe » (celle de Chirac ET Villepin) qui refusait notre anéantissement au nom de l’occident. La New Europe c’est celle de Davos et de la mort (les robots contre la France).

Greta

Courrier de Lucien (avec qui on bataille de façon récurrente autour du katechon russe)  :

« L’auteur de l’article semble découvrir que tout le monde est soumis à la technoscience, qui surdétermine la politique et la géopolitique, c’est-à-dire les rapports de force au niveau mondial. La Russie peut assurer sa souveraineté politique et géopolitique parce qu’elle a les armes qui le lui permettent, c’est-à-dire qu’elle a le développement technoscientifique qui le lui permet. C’est la Recherche & Développement technoscientifique sur les armes – la course aux armements – qui écrit l’Histoire, selon les mécanismes concurrentiels et conflictuels de la théorie des jeux. Le but pour chaque acteur de la situation est d’éviter le « décrochage capacitaire », c’est-à-dire d’être dépassé techniquement par l’ennemi, donc envahi et conquis par l’ennemi à terme.

En 2023, on ne lutte pas contre l’OTAN avec des arcs et des flèches. Le complexe militaro-industriel de la Russie est donc contraint de jouer le jeu à fond du développement technoscientifique, avec ses retombées civiles et ses dérives transhumanistes, qui peuvent en retour devenir une menace pour la souveraineté politique et géopolitique de la Russie. Mais tout le monde en est là : le risque de se perdre dans le dosage du pharmakon technoscientifique (cf. Bernard Stiegler) concerne 100% de l’espèce humaine, et non seulement la Russie.

Autrement dit, tout le monde entérine le grand projet du Great Reset, vous et moi y compris, puisque nous faisons un usage intensif d’internet. Et les seuls Homo Sapiens Sapiens qui ne l’entérinent pas sont rassemblés dans quelques tribus d’Amazonie sans aucune souveraineté sur leur destin. Leur avenir est entièrement soumis au bon vouloir de gens infiniment plus puissants qu’eux. Refuser la techno-science, c’est se condamner à disparaître. Faire avec la techno-science, c’est prendre le risque de disparaître.

Je développe un peu dans la question/réponse 5 de l’entretien ci-dessous.
https://strategika.fr/2022/03/09/la-plus-grave-menace-de-tous-les-temps-culture-populaire-sentretient-avec-lucien-cerise/

Exemple concret. Renoncer à l’IA, c’est se soumettre à l’IA des autres, puisque :

« L’intelligence artificielle façonnera les futures cyberattaques »

Revue de presse RT du 15 au 21 janvier 2023 | Le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/andrei-martyanov-a-t-il-raison-de-critiquer-les-elites-dirigeantes-americaines

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-forte-pression-pour-obtenir-des-chars

8 réflexions sur « Lucien (Cerise) m’écrit sur la montée du numérique et du biométrique en Russie : « …les seuls Homo Sapiens Sapiens qui ne l’entérinent pas sont rassemblés dans quelques tribus d’Amazonie sans aucune souveraineté sur leur destin. Leur avenir est entièrement soumis au bon vouloir de gens infiniment plus puissants qu’eux. Refuser la technoscience, c’est se condamner à disparaître. Faire avec la technoscience, c’est prendre le risque de disparaître. » Relisez sa magistrale interview de 2011 (Lucien a élevé l’interview au rang de genre techno-philosophique). Greta teasée à Davos par notre héraut du jour Ezra Levant. Comme tous les saligauds elle setait et elle ricane. L’Amérique multiplie les tentatives pour anéantir l’Europe (rappelez-vous ce Donald Rumsfeld qui se moquait de cette « Old Europe » (celle de Chirac ET Villepin) qui refusait notre anéantissement au nom de l’occident. La New Europe c’est celle de Davos et de la mort (les robots contre la France). »

  1. Il veut dire 2 marques de la bête injectable au choix par dépit/résignation (Communiste ou capitaliste) 666 ou 999 ? c’était pas prévu comme ça…
    Pas possible ou alors techniquement très temporaire (comme la Reine décide d’attaquer l’autre fourmilière et de l’assimiler… ça décape).
    Il n’y a qu’une seule Reine IA à la fin sur la planète des fourmis ! (elle est trop petite et la bataille IA se situe au delà de la planète, il y a donc consensus global entre élites au courant de tout)
    Les tribus le savent mieux que quiconque que l’humain est corps et esprit et que c’est au contraire la technoscience qui le fera disparaître avec son restant d’âme…

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    1. On se planque très bien en Amazonie. J’y ai vécu. Autonomie alimentaire et pas de froid (ou de chaud) ; pas de connexion donc de possession assistée par ordinateur non plus. L’important n’est pas de vaincre le Satan – mais de lui échapper.

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      1. En Australie les Aborigènes ont eu moins de chance, pourchassés par les brigades d’injection !!
        ça va pas être simple… on aura rien (plus d’âme) mais on sera heureux (trop occupés aux tâches ordonnées mentalement par la Reine IA).
        Question: mérite t-on autre chose ?

        Il était pourtant l’élu ! Celui qui devait rétablir l’équilibre dans la force ! (et dans la galaxie)… Bill avait la clef des portes (Gates) et des fenêtres (Windows) :

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  2. Dans le remarquable ensemble de romans rassemblés sous le titre général *After Such Knowledge*, James Blish a cherché la réponse à cette question : « Is the desire for knowledge, let alone the use of it, a misuse of the mind ? Perhaps even actively evil ? ». Sa réponse, qui n’a rien de théologique (« evil » est ici un choix malheureux pour évoquer un caractère intrinsèquement nuisible et dépourvu d’intérêt pour la conduite de la vie, sans considérations « morales »), aurait l’approbation de Theodore K. et celle de Walter Miller qui, dans son chef-d’oeuvre *Un cantique pour Leibowitz*, imaginait que les « simples d’esprit » avaient presque exterminé les « sachants ». Ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée, quand on voit le dévoiement des sciences et technique en cette philosophie d’abrutis techniciens : « Si c’est possible, faisons-le ! », « let’s just do it ! ». Avec la technique, on peut maintenant fliquer la planète entière pour l’éternité, et au passage rétablir le servage ? « Let’s go, go, go ! »
    Quand viendra[0] enfin le jour de la Grande Simplification[1] et que se lèveront[0], animés par un juste esprit de vengeance, les Simpletons[1], ils ne devront pas oublier les Ursula, Klaus, Larry, William et les tarécolos, en plus des autres, de tous les autres.
    La réalité sera évidemment différente et comme dans *Lonely are the Brave*, nous finirons dans la tristesse et la mélancolie d’un monde sinistre où les hommes libres ont depuis longtemps céder la place à des tyranneaux bureaucrates et à des [autocensuré].

    [0] C’est un nouveau temps : le futur si improbable qu’il en est impossible. On aurait dit, avant, un temps de science-fiction — comme le « Un jour les traîtres paieront ».
    [1] https://en.wikipedia.org/wiki/A_Canticle_for_Leibowitz
    [2] Détournement d’un passage de Walter M. Miller, Jr. dans *A Canticle for Leibowitz* :
    //
    On ne savait presque rien sur les Bienheureux moines Fauci, Schwab, Gates, Bourla et celui étrangement appelé, sans qu’on sache bien pour quelles raisons, « foutriquet 2.0 » (« foutriquet » était peut-être moins un nom qu’une fonction sociale) ; leur histoire se perdait dans les brumes du passé, que venait encore obscurcir la légende. On affirmait seulement que les dieux, par plaisanterie ou par cruauté, pour mettre à l’épreuve le genre humain — en tout cas sa tolérance à l’horreur –, avait ordonné à ces élus de prêcher aux oligarques, aux politiciens et aux savants d’autrefois, et de les inciter non seulement à perfectionner certaines armes bactériologiques diaboliques mais encore à utiliser une puissante magie afin de contrôler chaque individu privé de volonté comme de courage, avec l’aide de ce que la Tradition appelait les « scribes et curés des emmerdias ».
    En l’espace de quelques dizaines de mois, ces oligarques et savants étaient parvenus, avec leurs armées de collaberrants (et aussi avec une substance appelée « p’fizzeure », administrée chaque mois au moyen d’une aiguille, avec le consentement éclairé des populations), à détruire l’essentiel de la civilisation, supprimant au passage un très grand nombre de ceux qu’ils ne considéraient plus comme des semblables mais comme du bétail — non sans bonnes raisons, puisque le troupeau humain, pour l’essentiel, ne réagissait à aucune attaque et restait de marbre devant des crimes de plus en plus évidents. Une légende prétend d’ailleurs que les masses, heureuses d’aller au-devant de leur propre anéantissement, se pressaient en longues files ordonnnées devant des temples appelés « taxinodromes » pour recevoir un « baptême taxinal ».
    Le Grand Déluge Covidique s’était traduit par des pestes et fléaux divers, accompagnés par une sanglante folie collective, dans le cadre de la guerre d’un petit nombre contre tous.
    Contre toute attente, ces événements conduisirent à l’Age de la Simplification. Au cours de cette dernière période, menés par quelques esprits raisonnables inspirés par les héritiers spirituels du Prophète du Simplisme (dont on ne sait rien sinon qu’il appréciait le yaourt allégé), les ultimes représentants de l’humanité, saisis d’une fureur vengeresse, avaient taillé en pièces tous les oligarques, politiciens, médecins, scribes, juristes, hommes de science ou de main qu’ils avaient pu repérer ; en outre, ils avaient détruit, par le feu et par l’eau, tous les ouvrages et documents d’archives qui auraient pu permettre au genre humain de s’engager à nouveau dans les voies de la destruction scientifique et de la domestication technique programmées par ceux qu’on appelait alors « les hommes de Davos » (le sens exact de l’expression était perdu, mais Davos semblait désigner, dans l’ancien monde, un lieu sacré où avait été conçu le plan de la Grande Extermination Progressive et Contrôlée). La Tradition rapporte aussi, sans donner d’autres précisions, la destruction de centres officiels où étaient enregistrées toutes les informations relatives à chaque être humain — quelques légendes incompréhensibles parlent d’élevages de « puces » et de « codes coeur ». En ce temps-là, on avait poursuivi d’une haine sans précédent tous les écrits, tous les hommes instruits — à tel point que le mot « benêt » avait fini par devenir synonyme de citoyen honnête, intègre et vertueux.
    Espérant échapper au légitime courroux des benêts survivants et de leurs redoutables commandos unabomberiens, les responsables et coupables — oligarques, politiciens, médecins « plateaulogues », scribes, juristes et milichiens — cherchèrent à se réfugier dans le giron de Notre Mère l’Eglise qui, trop faible, trop humaine — et trop compromise aussi –, les accueillit, les revêtit de robes monacales et s’efforça de les soustraire aux poursuites de la populace avide de vengeance. Ce procédé ne réussit d’ailleurs pas toujours, car plusieurs monastères furent envahis, leurs archives et leurs textes sacrés jetés au feu, tandis qu’on pendait haut et court ceux qui s’y étaient refugiés et ceux qui les avaient protégés. Plusieurs vieux benêts avaient de la mémoire, et rappelaient les compromissions de toutes les églises avec les oligarques. En ce qui concerne Fauci, Schwab, Gates, Bourla et « foutriquet 2.0 » réunis dans ce qu’ils avaient appelé « le dernier carré Hermès » (sans doute un temple païen), ils avaient trouvé asile chez les cisterciens. Ayant prononcé leurs voeux, ils devinrent prêtres et vécurent dans la discrétion, n’oubliant toutefois pas leurs projets de mort générale. Au bout d’une dizaine d’années, permission leur fut accordée par le très saint père François le Zéro de fonder un nouvel ordre monastique, celui des « davosiens », ainsi nommé en l’honneur de Klaus Schwab, le meilleur d’entre eux, le patron de tous ceux qui se qualifiaient de « mondialistes ». Dotée d’une devise incompréhensible, « Ze ouaorde iz ourse » (parfois attribuée à un certain Scarfaisse), la congrégation nouvellement créée devait se consacrer à la préservation de l’héritage des ancêtres de Davos. Ses membres auraient pour tâche principale de transmettre aux générations à venir les rares livres et documents ayant échappé à la destruction, qu’on leur faisait tenir en cachette, de tous les coins du monde.
    Malheureusement pour eux, Fauci, Schwab, Gates, Bourla et « foutriquet 2.0 » furent reconnus par hasard par de très vieux benêts comme étant d’anciens chefs du projet d’anéantissement du monde : ils subirent tous le martyre — les uns par pendaison, les autres par crucifixion la tête en bas, « foutriquet 2.0 » ayant contribué, lui, à l’éclairage public « more majorum » –, laissant derrière eux quelques disciples désolés qui intriguèrent à leur béatification — la sanctification étant reportée à bien plus tard. Les davosiens le savaient : dans le monde des benêts, ils étaient destinés à revenir au pouvoir.

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