« Dans cent ans nous serons tous morts » (Keynes) ; « ne sis miser ante tempus » (Sénèque) ; « nous sommes des pions d’échecs destinés à retourner dans la boîte du néant » (Omar K.) ; après il y aura ceux qui iront moutonniers à l’abattoir et ceux qu’on devra tuer avec des drones ou des robots. C’est à cela qu’il faut se préparer  « en restant cool » (Apocalypse now).  Je n’ai jamais vu l’Espagne aussi verte : en France ils vont réduire la SAU  de 40% en implantant des cochonneries photovoltaïques partout. Se rendre malade est facile sur le web ; vivre bien est plus difficile. J’ignore si on nous vaccinera sur ordre policier pour plaire à Gates et combien de gens il faudra tuer pour convaincre les autres à se vacciner ou à crever sur ordre. Je lis mon bon musulman de Candide, et profite du jour. Et gare aux robots surtout : ils vont vous remplacer !

Voltaire, CANDIDE, CH. XXX :

Pendant cette conversation, la nouvelle s’était répandue qu’on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu’on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss, Candide et Martin, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d’orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu’on venait d’étrangler. « Je n’en sais rien, répondit le bonhomme, et je n’ai jamais su le nom d’aucun muphti ni d’aucun vizir. J’ignore absolument l’aventure dont vous me parlez ; je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu’ils le méritent ; mais je ne m’informe jamais de ce qu’on fait à Constantinople ; je me contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. » Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison : ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu’ils faisaient eux−mêmes, du kaïmac piqué d’écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka qui n’était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss et de Martin.

« Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? _ Je n’ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin. »

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