« Ces dernières éclipses de soleil et de lune ne nous présagent rien de bon. La raison peut bien, par les lois de la sagesse naturelle, les expliquer d’une ou d’autre manière ; mais la nature ne s’en trouve pas moins très-souvent victime de leurs fatales conséquences. L’amour se refroidit, l’amitié s’éteint, les frères se divisent : dans les villes, des révoltes ; dans les campagnes, la discorde ; dans les palais, la trahison ; et le nœud qui unit le père et le fils, brisé. Mon scélérat rentre dans la prédiction : c’est le fils contre le père. Le roi s’écarte du penchant de la nature : c’est le père contre l’enfant. — Nous avons vu notre meilleur temps : les machinations, les trames obscures, les trahisons, et tous les désordres les plus funestes vont nous suivre en nous tourmentant jusqu’à nos tombeaux (le roi Lear, traduction de François-Victor Hugo, acte I, scène 2). »

 Suite :

«Voilà bien la singulière impertinence du monde ! Notre fortune se trouve-t-elle malade, souvent par une plénitude de mauvaise conduite, nous accusons de nos désastres le soleil, la lune et les étoiles, comme si nous étions infâmes par nécessité, imbéciles par une impérieuse volonté du ciel ; fripons, voleurs et traîtres, par l’action invincible des sphères ; ivrognes, menteurs et adultères, par une obéissance forcée aux influences des planètes ; et que nous ne fissions jamais le mal que par la violence d’une impulsion divine. Admirable excuse du libertin, que de mettre ses penchants lascifs à la charge d’une étoile ! »

3 réflexions sur « « Ces dernières éclipses de soleil et de lune ne nous présagent rien de bon. La raison peut bien, par les lois de la sagesse naturelle, les expliquer d’une ou d’autre manière ; mais la nature ne s’en trouve pas moins très-souvent victime de leurs fatales conséquences. L’amour se refroidit, l’amitié s’éteint, les frères se divisent : dans les villes, des révoltes ; dans les campagnes, la discorde ; dans les palais, la trahison ; et le nœud qui unit le père et le fils, brisé. Mon scélérat rentre dans la prédiction : c’est le fils contre le père. Le roi s’écarte du penchant de la nature : c’est le père contre l’enfant. — Nous avons vu notre meilleur temps : les machinations, les trames obscures, les trahisons, et tous les désordres les plus funestes vont nous suivre en nous tourmentant jusqu’à nos tombeaux (le roi Lear, traduction de François-Victor Hugo, acte I, scène 2). » »

  1. bonsoir Nicolas

    j’ai un peu lu SHAKE SPEARE , moins que vous peut être ! mais la » question » ou les questions ne sont pas là !

    à une certaine époque avec des amis non profanes … nous avons beaucoup disserté sur le « personnage  »

    Comment cet « homme » dramaturge , poète , acteur a t’il pu produire une oeuvre aussi colossale et d’une telle « magnitude  » et en si peu de temps ?là est donc la question …

    William Shakespeare est un dramaturgepoète et acteur anglais baptisé le 26 avril 1564 à Stratford-upon-Avon et mort le 23 avril 1616 dans la même ville. Surnommé « le Barde d’Avon », « le Barde immortel » ou simplement « le Barde », il est considéré comme l’un des plus grands poètes et dramaturges de langue anglaise. Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, se compose de 39 pièces, 154 sonnets et quelques poèmes supplémentaires, dont certains ne lui sont pas attribués de manière certaine.

    il a donc vécu 52 ans , et il n’a pas commencé à écrire en 1564 , jour de sa « naissance »

    il a donc été très , beaucoup trop prolifique à mon goût , un vrai stakhanoviste cet homme … il devait être comme ce cher cioran , insomniaque !

    !

    mais il est vrai qu’il a beaucoup « secoué » la langue anglaise et aussi beaucoup d’autres « choses

    https://literaryarticle.com/how-shakespeare-shaped-the-english-language/

    il existe une autre possibilité qui explique sa prolixité ;cet homme n’était il pas en fait un » collectif »

    « il(s) » a (ont) beaucoup « dévoilé »certaines vérités ’de manière plus ou moins cryptée) mais aussi dit de grosses contre vérités ,c’est à dire de très gros mensonges et que beaucoup répètent depuis des siècles malheureusement

    mais il n’ a pas été le « seul » comme aimait le rappeler lamartine <<Ces deux grands écrivains semblent lutter de génie pour donner, chacun dans leur système, à leurs contre-vérités, l’autorité et l’éclat de la vérité.>>

    jean de jérusalem avait malheureusement pour eux déjà tout « balancé » bien avant le roi Lear, traduction de François-Victor Hugo, acte I, scène 2). »

    https://www.syti.net/Prophetie.html;

    il se fait tard , j’ y reviendrais plus tard si vous le voulez bien

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      1. qu’importe ! j’en doute la culture n’est pas un agrégat de simples corpus de « connaissances » c’est une représentation du monde propre aux intérêts exclusifs d ‘une classe sociale , je vous laisse deviner laquelle ! vous la pourfendez à longueur de plume et à juste titre !

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