Nos froncés asservis crèvent de faim. Il leur manque 490 euros par mois pour vivre (Figaro). Antoine nous dit que les autoroutes sont vides – et les restaus le soir. Ils revoteront Macron. La pénurie crée des soumis : voyez le communisme ou la guerre. Macron impose la quatrième dose aux soignants. Strategika : « La dissidence n’a plus aucun avenir. Dans les faits, elle a été neutralisée partout quel que soit le type de régime politique et d’idéologie. Ce qu’Orwell ne pouvait prévoir est la victoire définitive de la bêtise humaine par l’accroissement de l’idiotisme et du crétinisme, produits collatéraux issus des fabriques des réseaux sociaux et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. C’est le retour aux amphithéâtres romains où la plèbe, privée de tout et lourdement imposée, se défoule dans les jeux du cirque et dans le spectacle du sang. » L’euro nous a fait perdre depuis vingt-quatre ans 56000 euros. Un lecteur explique la résignation.

https://www.lefigaro.fr/conso/pouvoir-d-achat-les-francais-estiment-manquer-de-490-euros-par-mois-pour-vivre-convenablement-20220513

Un brillant lecteur explique en 2001 mots pourquoi nous ne nous révoltons pas : « Nos contemporains sont, dans leur immense majorité, des abrutis — des têtes de bétail, si on est indulgent. Inutile de leur chercher des excuses : ils ne sont ni conditionnés, ni hypnotisés, ni abusés, ni manipulés, ni pris dans les nécessités de la vie quotidiennes…Inutile d’espérer sur le Grand Sursaut de Colère quand les frigos seront vides : quand on en arrive à vouloir mener des batailles le ventre vide, c’est qu’on a une cervelle vide… Ces derniers mois l’ont prouvé sans la moindre contestation : 95 pagures de France sur 100 ont tout accepté, acceptent tout, accepteront *tout* de la part de leurs tyrans, y compris l’infamante marque de la Bête de l’Evénement, comme dit certain crétin malade mental au regard d’halluciné drogué…La révolte, même avec des hommes libres, n’a pas d’avenir ; alors avec des esclaves et des crétins… »

« Pourquoi on ne se révolte pas ? ». Interrogation essentielle, la seule sans doute.
Réponse facétieuse : tout le monde — ceux, trop rares, qui voient clairement la situation comme ceux, trop communs, qui sont aveugles — appartiennent à un parti philosopique jalonnard majoritaire (et pas seulement sur Internet), savoir le CéPACon, le Cercle Philosophique d’Action Contemplative. L’inaction, bien française, est inscrite dans l’intitulé du parti dont la devise est évidemment formulée en latin macaronique : « Primum (equos) pensere, deinde nil agere ». Alors qu’on devrait former des commandos Brutus et sainte Vehme, au mieux on s’amuse à produire des commentaires, des détournements, des chroniques, des billets, des tribunes, des manifestes, des livres, des vidéos… et, satisfait d’avoir parfois démontré un petit talent à rappeler pour la énième fois des évidences exposées depuis des décennies voire des siècles, on en reste là, heureux d’avoir brocardé le Léviathan qui s’en moque et poursuit ses projets de mort. Benchley, s’en prenant aux discours d’entrepreneurs ivres de vains bavardages, s’amusait déjà, dans les réunions, des appels aux actions énergiques se terminant par l’annonce de nouvelles réunions… pour en parler.
Réponse plus sérieuse, si simple qu’elle en paraît simpliste, quand elle explique pourtant la situation : c’est à cause de la prédominance du crétin, en nombre et en poids (F&L écriraient aujourd’hui *Triomphe et apothéose du Crétin*). Nos contemporains sont, dans leur immense majorité, des abrutis — des têtes de bétail, si on est indulgent. Inutile de leur chercher des excuses : ils ne sont ni conditionnés, ni hypnotisés, ni abusés, ni manipulés, ni pris dans les nécessités de la vie quotidiennes. La désinstruction anti-nationale a pu aider, évidemment, mais elle n’a pas déterminé les aptitudes à la naissance — celles du caractère, celles de la cervelle, celle du bon sens –, aptitudes faisant défaut sauf chez une minorité hélas impuissante à entraîner la masse des crétins qui obéissent à TF1/L’Immonde/BFM/YouNameIt sans même l’excuse d’y être contraints.
Inutile de prétendre que les populations sont punies à la hauteur de leur crime, savoir s’être détournées du Seul Vrai Dieu TM(C)(R), auquel elles dev[r]aient une totale soumission. Monteilhet, bon latiniste, aimait trop à rappeler que *Dominus*, c’était le maître à la romaine, ayant droit de vie et de mort sur ses esclaves. Paradoxe amusant et rousseauiste que le libre-arbitre devant nécessairement s’abolir dans l’obéissance aveugle et l’absence de vraie liberté — autant de traits de la vie en Tyrannie. La fin de *L’empreinte du ciel* esquissait un enfer sur terre valant bien celui que nous va nous imposer l’oligarchie des fous furieux transhumanistes écolocovidistes. Monteilhet fait porter aux gentils moutons un collier d’esclave à l’antique, quand les schwabiens se contenteront d’abord de l’optiphone puis de la puce.
Revenons à nos moutons : eh oui, les bœufs, les termites, les krons manquent d’intelligence, laquelle est l’aptitude à discerner, dans le chaos du réel, les faits importants puis à les relier (« inter legere ») pour former « de longues chaînes de raisons ». Ils manquent donc aussi de la plus élémentaire cohérence, qui un jour donnent au tyran pouvoir de vie et de mort sur eux, pour s’en plaindre — timidement, rarement, inefficacement — le lendemain. Ils peuvent ainsi voter en masse pour une pourriture, et s’étonner du résultat, alors qu’ils sont tous complices. Leur sort n’est pas injuste, ils l’ont mérité ; ce qui est injuste, c’est qu’ils entraînent dans leur perte les rares Cassandre raisonnables.
Inutile d’espérer sur le Grand Sursaut de Colère quand les frigos seront vides : quand on en arrive à vouloir mener des batailles le ventre vide, c’est qu’on a une cervelle vide. Révolte et révolution ne sont pas affaires de bilans comptables, encore moins d’estimations des bénéfices et des risques : à ce compte, comme on risque toujours de perdre la vie (censée être la valeur suprême dans nos temps de ténèbres), ce sera motif à tout accepter jusqu’à la fin des temps. Les idées de liberté et de responsabilité n’ont pas brillé longtemps dans l’histoire humaine.
Incidemment, où seraient donc les stratèges nécessaires pour encadrer les troupes de la révolte salvatrice ? Où est le plan d’action énergique et impitoyable capable de rivaliser avec celui qu’on applique méthodiquement en face ?
Trouver un remède aux maux qui nous accablent est un problème insoluble : ceux qui ont compris sont trop peu nombreux, et convaincre les abrutis est une entreprise impossible. Au reste, le mouton incapable d’ouvrir — un peu — les yeux sans aide extérieure ne vaut pas mieux que le mouton qui garde — en vertu d’une grâce innée — les yeux fermés.
Ces derniers mois l’ont prouvé sans la moindre contestation : 95 pagures de France sur 100 ont tout accepté, acceptent tout, accepteront *tout* de la part de leurs tyrans, y compris l’infamante marque de « la Bête de l’Evénement », comme dit certain crétin malade mental au regard d’halluciné drogué.
Autant dire que le coup d’état n’est pas pour demain, n’en déplaise aux ceusses qui célèbrent sans rire, depuis des décennies, les minorités conscientes et agissantes miraculeusement capables, grâce au fameux combat culturel métapolitique, de soulever les masses contre l’oligarchie des criminels.
On peut toujours relire le surestimé *Technique du coup d’état* de Malaparte, on ne sera pas beaucoup plus avancé, comme avec tous les délires d’intellectuels irréalistes. La difficulté sera toujours d’organiser les rébellions individuelles (et encore, seulement si elles étaient en nombre significatif, ce qui n’est pas dit) pour les transformer en une révolte collective organisée qui seule serait efficace.


Faut un cerveau pour se révolter, une arme pour se défendre, un peu de bon sens pour comprendre que la révolte doit être massive si elle veut une petite chance de réussite (un héros d’Heinlein se contentait d’une chance sur dix). Ces conditions ne sont probablement pas réunies chez beaucoup de monde.
Dans un monde où ne règne pas la Règle d’or, un seul principe devrait guider la réflexion et même le sentiment : si c’est bon pour l’oligarchie, c’est mauvais pour la populace. Ce principe aussi simple qu’évident n’entre déjà pas dans les cervelles creuses.
Les nuances faussement subtiles sont à bannir : pas de « ce pourrait être bon » ou « ce n’est pas nécessairement mauvais ». Non : « c’est mauvais » — sinon dans les effets, du moins dans l’intention.
Les occasions de vérifier la validité de ce propos sont nombreuses, qui vont des politiques commerciales aux décisions de l’oligarchie, étatique ou non, faite de crétins, de criminels et de parasites résolus à régenter nos existences à leur profit, en fonction de leurs lubies.
Inutile de rêver à de petites révoltes plus ou moins clandestines ou à la romantique fuite survivaliste vers les provinces et forêts, fuite qui faisait déjà sourire les cyniques dans les années 90 lorsqu’ils contemplant en ricanant les catalogues de marchands vendeurs de rations militaires et autres guides de survie en milieu hostile. Au reste, tout le monde, y compris parmi les raisonnables, n’est pas équipé pour retrouver les vertus des siècles précédents. Quant aux clans, cellules et autres regroupements tardifs, s’ils se font, ils seront évidemment traqués puis anéantis, car ils seront intolérables pour la grande machine d’asservissement universel. Impossible pour le Kamdubien de tolérer des isolats de dissidence intérieure, impossible de laisser en vie des individus qui savent qu’a existé un autre ordre social *avant*, impossible même de laisser intactes les traces d’un passé *autre* et trop glorieux (littérature, musique, architecture…). La Grande Saloperie Moderne ne saurait tolérer le rappel de son illégitimité.
Il y a 40 ou 50 ans, c’était au moins une région qu’il fallait investir, rendre autosuffisante et défendre après avoir fait sécession (*Passport to Pimlico* ou *The Napoleon of Notting Hill*, anyone ?). Trop tard.
Inutile de croire au célèbre « retour de balancier », sorte de révolution spontanée, dont on traque les moindres traces dans ces rares anecdotes réconfortantes dont l’accumulation amuse les esprits simples : l’hypothèse est trop hardie, qui d’ailleurs ne concernerait que nos lointains descendants dans quelques millénaires. Invérifiable, elle ne saurait être une consolation.
Entre le flicage *total* qu’autorisent les techniques informatiques d’aujourd’hui et les armées de barbares menées par les maîtres, reste à espérer que les Chinois et les Russes maintiendront, eux, une forme de civilisation (pour les Chinois, c’était l’espoir métaphysique d’Abellio). Encore n’est-ce pas certain. Faute d’avoir des milliers de Kaczynski courageux, nous voyons une tyrannie technicienne, pas même savante, se mettre en place (voir Mandosio et Bodinat) : tous les outils existent déjà, dont le déploiement massif ne rencontre *aucune* opposition sérieuse, même chez les anarchistes rebelles autoproclamés qui ont trop vu le film *V pour vendetta* (qu’ils n’ont d’ailleurs pas compris). Tout cela finira peut-être comme dans le film (pourtant gauchiste) *Elysium*, ou comme chez Wells avec des Morloks et des Elois. Seule certitude consolante : avec le bel effondrement des capacités intellectuelles et de tout enseignement sérieux (à l’ancienne), ils n’auront fort probablement bientôt plus les *cerveaux* pour la maintenir, leur tyrannie 2.0 ; quand les barbares, eux, seront toujours là.
Cette maudite humanité semble bien avoir changé de *nature* : en des temps plus heureux, la plèbe aurait depuis longtemps fait sécession face à l’avilissement universel qui lui est imposé et dans lequel elle se vautre. L’Ephialtès de ce temps est *heureux* de trahir son héritage culturel, *heureux* de s’agenouiller devant le « bienveillant » Xerxès bruxellois (c’est-à-dire ricain) ; il n’ira pas rejoindre les rangs d’un Léonidas qui le voudrait debout comme un homme libre (très belle scène du film *300*, avec celle qui montre un Léonidas bienveillant prendre le temps d’expliquer au futur traître les raisons qui lui interdisent objectivement d’être admis à combattre dans les rangs de la phalange).


Dans un monde logique, aux deux dernières *désignations* présidentielles, l’abstention aurait été de 90%, y compris chez certains de nos ennemis les moins méprisables. Dans un monde logique, les annonces de l’illégitime usurpateur — ce sourire carnassier à visage de camelot placier en mauvais produits financiers Crapulys — *osant* prétendre qu’il a été « légalement » « élu » pour appliquer son « programme » devraient être accueillies par un éclat de rire universel ou par le silence du mépris. Dans un monde logique, les manifestations de courage et de dignité ne devraient pas se limiter à quelques scènes de films *américains* : or, voyez ce public qui, au cinéma, approuve les histoires de *saine* vengeance, et qui se borne, quand on l’attaque dans la *réalité par tous les moyens même légaux, à se taire.
On ne verra pas tous ces gens croisés chaque jour être soudain touchés par la grâce et redevenir des êtres humains comme leurs parents ou plus certainement comme leurs ancêtres. Même en cas d’effondrement total et rapide des structures sociales (énergie, alimentation, etc.), seuls les barbares seront à l’aise, quand les masses se tourneront vers leurs bergers naturels… qui les abandonneront à leur sort. Les *Turner diaries* (inspirés de l’excellent *The iron heel*, comme on ne le sait pas assez), c’est un roman.
Le miraculeux surgissement de l’imprévu apparaît improbable à cause des moyens techniques d’aujourd’hui, dont aucun tyran n’aurait pu rêver dans les siècles passés. L’U.R.S.S. ne serait peut-être pas tombée si ses maîtres avaient disposé des moyens de contrôle, de domestication et de surveillance que nous voyons à l’oeuvre aujourd’hui dans nos contrées, moyens qui sont d’une autre nature que ceux employés par les tyrannies collectivistes socialistes (nationales ou non) du passé.
La révolte, même avec des hommes libres, n’a pas d’avenir ; alors avec des esclaves et des crétins…

Orwell :

« La guerre, on le verra, est désormais une affaire purement interne. Autrefois, les groupes dirigeants de tous les pays, même s’ils reconnaissaient leur intérêt commun et limitaient ainsi le caractère destructeur de la guerre, se battaient les uns contre les autres, et le vainqueur pillait toujours le vaincu. De nos jours, ils ne se battent plus du tout les uns contre les autres. La guerre est menée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets, et l’objet de la guerre n’est pas de faire ou d’empêcher des conquêtes de territoire, mais de maintenir intactes les structures de la société ».

2 réflexions sur « Nos froncés asservis crèvent de faim. Il leur manque 490 euros par mois pour vivre (Figaro). Antoine nous dit que les autoroutes sont vides – et les restaus le soir. Ils revoteront Macron. La pénurie crée des soumis : voyez le communisme ou la guerre. Macron impose la quatrième dose aux soignants. Strategika : « La dissidence n’a plus aucun avenir. Dans les faits, elle a été neutralisée partout quel que soit le type de régime politique et d’idéologie. Ce qu’Orwell ne pouvait prévoir est la victoire définitive de la bêtise humaine par l’accroissement de l’idiotisme et du crétinisme, produits collatéraux issus des fabriques des réseaux sociaux et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. C’est le retour aux amphithéâtres romains où la plèbe, privée de tout et lourdement imposée, se défoule dans les jeux du cirque et dans le spectacle du sang. » L’euro nous a fait perdre depuis vingt-quatre ans 56000 euros. Un lecteur explique la résignation. »

  1. Je plaide coupable : non seulement je ne me suis pas relu (comme en témoignent quelques horreurs dans ma diatribe), mais surtout j’ai tort. 😉 De fait, nos chers contemporains ne sont *pas* des crétins. Si on en croit ce billet savant :
    https://resistancerepublicaine.com/2022/05/13/saloperie-damigdala-qui-nous-paralyse-devant-le-covid-comme-devant-un-tigre/
    les pagures de France sont de pauvres victimes, et de la biologie, et de la méchanceté de leurs programmeurs (c’est ici le mot). On l’ignorait : c’est « une formation réticulaire neuronale, en forme d’amande » qui rend compte de la passivité bovine des populations.
    On peut toujours estimer que 95 personnes sur 100 ont reçu un cerveau par erreur.

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    1. Tant pis pour Drumont, Céline et Bernanos ; tant pis pour Proudhon, Vallès ou Leconte ! Oui ils adorent se vautrer (notre troupeau de résistants) dans les élections truquées ou le pilotage neuronal. Tout un mauvais film.

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