Du rêve européen au cauchemar mondialiste
Nous vivons sous une dictature européenne qui veut nous priver de tout, notamment d ‘énergie, mais aussi de liberté (sinistre euro et surveillances numériques) ; les passeports vaccinaux et digitaux se chargeront de réduire notre monade à la portion congrue. Mais n’y sommes-nous pas déjà préparés depuis longtemps ? Chateaubriand, Poe ou Tocqueville voient venir cet Etat totalitaire qui a créé (dira Nietzsche) un citoyen médiocre et prêt à toutes les complaisances avec son administration – pourvu qu’on lui donne un peu de gîte et de couvert – et de sécurité dite sociale?
Sur cette dégénérescence de l’Etat-providence mué en énorme et pléthorique administration pénitentiaire on nous a greffé le projet européen basé sur une lutte anglo-saxonne contre l’Allemagne (les deux premières guerres mondiales) puis contre la Russie (la troisième). Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour rassurer les marchés de Wall Street et de la City ! La destruction du gazoduc par nos élites anglo-saxonnes confirme l’intuition de Soljenitsyne dans son fameux et oublié discours de Harvard : la préoccupation des hommes politiques modernes ce sera le gazoduc – anéanti si possible. La foule dite citoyenne hébétée par quatre siècles d’imprimerie ou de télé se soumettra sans effort. Sa prison sans barreaux (Huxley) est pour elle la Liberté.
Depuis deux siècles ou plus (Victor Hugo, les Lumières), on nous vendait le projet européen comme un matériau digne de la Fin de l’Histoire façon Monnet-Schumann. Or Fukuyama a parlé de la fabrication du bourgeois (voir Hobbes et Molière et le Grand Siècle franco-britannique) comme condition sine qua non de la Fin de l’Histoire.
Or celle-ci (car on pouvait aimer la tranquillité bourgeoise) va finir mal. L’Europe de rêve devient cauchemar illustrant une nouvelle fois la facile formule de Péguy sur cette mystique qui dégénère en politique. Plus coupable qu’on ne le croit la France a projeté sur l’Europe sa sous-culture assistée, sa pyramide sociale et bureaucratique (celle dont parle Hugo dans les Misérables) et à elle s’est agrégée la culture anglo-saxonne qui a l’époque des privatisations s’en est donné à cœur joie pour déplumer l’oisillon du capitaine Fracasse. Vous n’aurez rien et vous serez heureux…
Amateur de machines, comme disait aussi le Général, le monde moderne frétille de joie dans les horreurs et constructions bureaucratiques qui règlent tout. Passé le Covid (qui reviendra sous un nouveau nom), on trouve le vaccin ou la guerre ou la fin du carbone pour contraindre tout le monde. C’est Bertrand de Jouvenel qui courageusement et à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale nous décrit la démocratie totalitaire qui va tout ravager, le vieux et le nouveau continent, les jeunes continents jadis baptisés colonies ou tiers-mondes.
Là-dessus s’agrège la venue des femmes en politique qui comme Margaret, Angela ou Ursula, adorent la guerre, les réformes et la grandeur humanitaire, transformant le monde -comme disait Chesterton – en nursery où le citoyen serait traité comme un enfant, sans aucun droit.
Ma foi, s’il s’en accommode…
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